Emeutes de 2005 en France: Policiers accusés du décès de deux ados blanchis

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Emeutes de 2005 en FrancePoliciers accusés du décès de deux ados blanchis

La Cour d'appel de Paris a relaxé les deux policiers mis en cause dans la mort de deux adolescents à Clichy-sous-Bois en 2005. Leurs décès avaient provoqué des émeutes dans les banlieues françaises.

La mort de deux ados à Clichy-sous-Bois en 2005 avaient embrasé les banlieues françaises.

La mort de deux ados à Clichy-sous-Bois en 2005 avaient embrasé les banlieues françaises.

La cour d'appel de Paris a ordonné mercredi un non-lieu en faveur des deux policiers renvoyés en correctionnelle pour «non assistance à personne en danger» après le décès de Zyed et Bouna, deux adolescents de Clichy-sous-Bois, morts électrocutés en octobre 2005 dans un transformateur EDF, a-t-on appris de sources judiciaires.

Le parquet de Bobigny avait fait appel de la décision des juges de renvoyer les deux fonctionnaires de police devant le tribunal correctionnel.

Emeutes dans les banlieues

Le 27 octobre 2005, Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, étaient morts électrocutés dans un transformateur EDF où ils s'étaient réfugiés après une course-poursuite avec des policiers. Un troisième adolescent, Muhittin Altun, avait en revanche survécu.

Des violences urbaines avaient démarré le soir même de la mort des deux jeunes à Clichy-sous-Bois et s'étaient étendues à l'ensemble des banlieues françaises. L'état d'urgence avait même été voté le 9 novembre 2005.

Non assistance à personne en danger

Près de cinq ans après les faits, en octobre 2010, deux policiers ont été renvoyés par les juges d'instruction chargés de l'enquête devant le tribunal correctionnel pour non assistance à personne en danger.

Deux fonctionnaires de police avaient été mis en examen: la policière stagiaire présente le soir du drame au poste de commandement où étaient reçues les communications radio des fonctionnaires sur le terrain, et le policier qui a vu les jeunes gens entrer sur le terrain jouxtant le transformateur d'EDF.

Course-poursuite

Le parquet avait considéré qu'il n'existait pas de charges suffisantes pour renvoyer les deux policiers devant le tribunal, ceux-ci ayant cru que les deux adolescents avaient quitté le site d'EDF.

Une analyse à laquelle n'avaient pas souscrit les juges d'instruction estimant au contraire qu'il existait des éléments suffisants pour renvoyer les deux fonctionnaires devant le tribunal

Plusieurs jours après le drame, les policiers et le ministère de l'Intérieur avaient fermement contesté l'existence d'une course-poursuite, qui s'était achevée aux abords du transformateur EDF. Mais le rapport de l'Inspection générale des services (IGS, la police des polices), remis fin 2006 au juge d'instruction, avait confirmé la version des jeunes sur l'existence d'une course-poursuite avec les policiers.

(ap)

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