Zurich: Porno et vidéos nazies partagés par des écoliers

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ZurichPorno et vidéos nazies partagés par des écoliers

Une quinzaine d'élèves de l'école secondaire d'Elgg (ZH) ont partagé des vidéos violentes, pornographiques et à caractère radical dans un groupe WhatsApp. Des procédures pénales sont en cours.

som/tam/maz/pom/ofu
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Les contenus partagés dans un groupe WhatsApp par plusieurs élèves de l'école secondaire d'Elgg (ZH) relèvent du pénal, informe lundi «20 Minuten».

Les contenus partagés dans un groupe WhatsApp par plusieurs élèves de l'école secondaire d'Elgg (ZH) relèvent du pénal, informe lundi «20 Minuten».

Lecteur reporter/maz
Selon la direction scolaire, plusieurs procédures pénales sont en cours.

Selon la direction scolaire, plusieurs procédures pénales sont en cours.

Lecteur reporter/maz
Les jeunes auraient partagé des vidéos violentes, pornographiques et à caractère radical.

Les jeunes auraient partagé des vidéos violentes, pornographiques et à caractère radical.

Lecteur reporter/maz

Des déclarations discriminantes et radicales, de la pornographie ainsi que des photos et des vidéos d'une extrême violence: divers élèves de l'école secondaire d'Elgg (ZH) ont alimenté le groupe WhatsApp «FC NSDAP» avec du contenu relevant du pénal. C'est ce qui ressort d'une lettre envoyée par l'établissement scolaire aux parents d'élève, informe lundi «20 Minuten». Selon la direction, une quinzaine d'ados sont concernés. NSDAP signifie «Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei», soit Parti national-socialiste des travailleurs allemands.

Dans la missive, envoyée au début du mois, l'école précise avoir contacté la police cantonale zurichoise. Elle indique aussi avoir confisqué divers téléphones portables d'élèves, en présence des forces de l'ordre. Les vérifications de la police auraient confirmé les soupçons de «contenus interdits».

Jusqu'à 200 membres dans le groupe?

Contacté par nos confrères, le directeur de l'établissement scolaire, Reto Scheuermeier, explique que le Ministère public des mineurs a lancé plusieurs procédures pénales. Interrogé sur le contenu précis du chat, il affirme ne pas pouvoir s'exprimer et renvoie à la police. Or toutes les tentatives de nos collègues pour joindre, dimanche, une personne au sein de la police pouvant s'exprimer sur l'affaire sont restées vaines.

Selon une personne souhaitant rester anonyme, le chat s'est radicalisé au fil du temps. À un moment, le groupe aurait compté plus de 200 membres parmi lesquels auraient notamment figuré des néonazis allemands. Les membres du groupe auraient partagé des vidéos à caractère pédopornographique, zoophile tout comme de la propagande du groupe État islamique et des vidéos de mises à mort. Des propos confirmés par un membre du groupe, qui s'est confié de manière anonyme à «20 Minuten» (lire encadré).

«La pression au sein du groupe était grande»

Nos collègues sont parvenus à parler avec un des membres du groupe. Selon lui, il a été créé en décembre dernier afin de véhiculer des idéologies nazies. «Dans notre école, il y a plusieurs élèves qui font régulièrement des blagues nazies ou antisémites.» Interrogé sur le contenu concret du chat, il précise: «Les gens envoyaient des blagues sur l'Holocauste ou sur les opérations de gazage.»

L'adolescent affirme que le groupe comptait à l'origine entre 20 et 30 élèves, mais que, après un certain temps, des néonazis allemands s'étaient joints à eux. «Pour finir, il y avait près de 200 personnes dans ce groupe.» Et d'ajouter: «Avec l'arrivée des Allemands dans le groupe, les contenus sont devenus de plus en plus violents et racistes. La pression au sein du groupe était grande.»

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