GenèvePour ce candidat UDC, être homo «est une maladie»
En lice pour le Grand Conseil, Jérémy Gardiol assume sa prise de position.
- par
- Julien Culet
«Pour régler des maladies, nous mettons les personnes concernées dans des centres spécialisés pour les soigner. L'homosexualité est une maladie.» C'est ce qu'a répondu l'UDC Jérémy Gardiol au questionnaire envoyé par la Fédération genevoise des associations LGBT (lesbiennes, gay, bi et trans) à l'ensemble des candidats au Grand Conseil.
Le conseiller municipal de Vandoeuvre, dix-neuvième sur la liste agrarienne, assume ses propos: «J'ai dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. D'ailleurs seule la moitié des candidats a répondu.» L'étudiant de 21 ans considère qu'être gay est une maladie, car «des psychologues expliquent que nous naissons tous hétérosexuels et que certains deviennent par la suite homosexuels».
S'il est favorable au Pacs, il estime que donner davantage de droits à cette communauté représente un risque: «L'homosexualité ne porte pas atteinte à la sécurité de la population. Mais autoriser l'adoption mettrait en danger la cohésion sociale du pays.» Richard Bonjour, de l'association Dialogai, s'indigne: «C'est triste, on ne peut pas débattre face à ça. Je trouve grave que des gens comme lui puissent être amenés à avoir des responsabilités dans notre canton.»
La présidente de l'UDC genevoise, Céline Amaudruz, condamne les propos de son colistier: «Je ne peux cautionner de telles déclarations, qui n'engagent que lui. L'homosexualité n'est absolument pas une maladie.»