Crise en UkrainePoutine ne veut pas envahir l'est, selon Ban Ki-moon
Le secrétaire général de l'ONU a indiqué vendredi qu'il avait reçu des assurances de président russe qu'il n'avait «aucune intention» d'envahir le sud ou l'est de l'Ukraine.
«Le président (russe) Poutine m'a dit qu'il n'avait aucune intention de mener une quelconque opération militaire», a répondu M. Ban à une question sur une éventuelle invasion par les troupes russes du sud et de l'est du pays, à majorité russophone.
M. Ban s'adressait à la presse après avoir rendu compte au Conseil de sécurité de son voyage la semaine dernière à Moscou, où il a rencontré Vladimir Poutine, puis à Kiev. Il a aussi indiqué que M. Poutine avait exprimé sa préoccupation devant «certains éléments radicaux le long de la frontière».
M. Ban a répété qu'il s'était efforcé de convaincre Moscou et Kiev «de faire baisser la tension (et) d'entamer un dialogue direct et constructif». «En période de vive tension, une étincelle suffit à mettre le feu, avec des conséquences imprévues», a-t-il averti. «Les Nations unies continueront leurs efforts pour calmer le jeu par la diplomatie et la présence d'observateurs des droits de l'homme» en Ukraine, a-t-il ajouté.
Il a déploré que la crise en Ukraine se soit transformée en «crise à propos de l'Ukraine» entre la Russie et les Occidentaux. Ces tensions, a-t-il expliqué, monopolisent l'attention de la communauté internationale et l'empêchent de se concentrer sur des problèmes comme le développement durable et le réchauffement climatique. (afp)
Poutine téléphone à Obama
Le président russe a appelé vendredi son homologue américain pour parler de la proposition us de sortie de crise en Ukraine, a annoncé la Maison Blanche. Cette proposition déjà formulée par les Etats-Unis va faire l'objet de discussions directes entre les chefs de la diplomatie des deux pays, John Kerry et Sergueï Lavrov, a précisé la présidence américaine depuis Ryad où M. Obama est en visite. Le dirigeant américain a «suggéré que la Russie mette par écrit une réponse» à cette proposition, selon la même source. Cet appel à l'initiative de M. Poutine était a priori le premier depuis que Washington a imposé de nouvelles sanctions contre de hauts responsables russes ou proches de M. Poutine, ainsi qu'une banque. Le président Obama a menacé de s'en prendre à des «secteurs clé» de l'économie russe si jamais Moscou ne changeait pas d'attitude, et a consacré une grande partie d'une tournée en Europe cette semaine à tenter de rassembler ses alliés pour rejeter les visées du Kremlin.