Premier signe de déblocage dans la crise en Belgique
BRUXELLES. Le roi des
Belges, Albert II, a chargé le Flamand YvesLeterme de former un
gouvernement.
La Belgique va-t-elle échapper à une scission? Le roi des Belges, Albert II, a une nouvelle fois chargé le chrétien-démocrate flamand Yves Leterme de former un gouvernement. Il espère cette fois dégager un modus vivendi avec les francophones. Le communiqué du palais royal est tombé tard samedi soir. Yves Leterme obtient une deuxième chance de succéder au libéral flamand Guy Verhofstadt au poste de premier ministre, après un premier échec cet été. Sorti vainqueur côté flamand des législatives du 10 juin, Yves Leterme avait été désigné une première fois par Albert II en juillet. Mais, au bout de cinq semaines, il avait jeté l'éponge, incapable de poser les bases d'une coalition entre les chrétiens-démocrates et les libéraux, tant flamands que francophones.
Bien que ne revendiquant pas l'indépendance, comme certains extrémistes, Yves Leterme incarne la volonté flamande de réformer une fois encore l'Etat fédéral belge pour renforcer les compétences des trois grandes régions (Flandre, Wallonie, Bruxelles-Capitale). Ces revendications sont perçues par les francophones comme destructrices pour un petit pays au système de gouvernement déjà très éclaté.
ats