Nyon (VD)Prêts à tout sacrifier pour envoyer leur fille à l'école
Les parents d'une petite malade ont grevé leur budget pour lui payer un collège privé. Ils n'avaient pas d'autre choix.
- par
- Caroline Gebhard

Léa souffre d'une lourde pathologie qui complique son quotidien.
«Si je dois faire des heures de ménage durant le week-end, je le ferai...» Patricia et son mari sont déterminés. Sans solution de garde adéquate pour leur petite Léa de 8 ans, qui nécessite un suivi médical particulier, ils se sont résolus à l'inscrire dans une école privée. Quitte à grever lourdement leur budget.
Le couple en est arrivé là parce que sa fille, atteinte d'une lourde pathologie, n'a pas obtenu d'être de nouveau scolarisée dans le collège qui jouxte le domicile de sa grand-mère («20 minutes» du 23 août). Jusque-là, c'est elle qui s'occupait d'aller chercher Léa à l'école chaque fois qu'il fallait l'emmener en urgence chez le pédiatre. Enclassée à 25 minutes de là, la fillette n'a plus l'encadrement dont elle a besoin et sa mamy ne peut pas faire le déplacement. Malgré un recours des parents, le Canton est resté inflexible.
Du coup, Patricia et son époux doivent désormais dépenser 20'263 fr. par an pour scolariser Léa à côté de chez sa grand-mère dans un collège privé. Or ils ne roulent pas sur l'or: «C'est la deuxième année que mon mari est indépendant et il n'a pas encore de salaire fixe, note Patricia. Soit on mettait Léa dans une école privée, soit j'arrêtais de travailler. Dans les deux cas, ça nous mettait dans de grosses difficultés financières.» En dernier recours, ils songent à lâcher leur appartement afin d'économiser le loyer: «J'irai chez ma maman avec ma fille et mon mari prendra un studio. Pour Léa, on est prêts à faire ce sacrifice...»