Prévention et répression contre la délinquance

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Prévention et répression contre la délinquance

VAUD. Pour faire face
aux incivilités, certains
élus veulent recourir à la
vidéosurveillance ou au
couvre-feu des mineurs.

A La Neuville (BE), les jeunes de moins de 16 ans n'ont plus le droit de traîner dans la rue au-delà de 22 h. En cas d'infraction, ils sont emmenés au poste et les parents, amendables, doivent venir les chercher. Une façon de lutter contre des actes de vandalisme en appliquant un règlement de police. A Lausanne, les autorités rappellent que ce règlement est utilisé avec une certaine souplesse. «Je pense qu'il faut appliquer les règles existantes. Mais, avons-nous vraiment les moyens de les appliquer strictement?» demande Oscar Tosato, directeur lausannois de la jeunesse. Et d'évoquer le cas de mineurs ramenés chez eux en pleine nuit, alors qu'il n'y a aucun parent à la maison. «La problématique est parfois plus complexe.»

A Yverdon, le Conseil communal avait rejeté l'installation de caméras sur la place de la gare. Mais avec l'appui d'élus radicaux, l'UDC locale a lancé une initiative communale en faveur de la vidéosurveillance. «Ce ne sont pas forcément des mineurs de moins de 16 ans qui sont auteurs d'incivilités. Alors, à quoi bon d'incessants contrôles de carte d'identité, interroge l'UDC Fabien Richard. Les caméras ont un aspect préventif et permettent de combler une absence de policiers dans la rue.» «Les jeunes adorent se mettre en spectacle et les caméras constituent une occasion de le faire», prévient l'éducatrice sociale des rues à Yverdon, Monique Maillard.

Frédéric Nejad

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