PortugalPrivatisation des transports urbains annulée
Le gouvernement socialiste a annulé une mesure contestée que le précédent gouvernement de droite avait adoptée dans le cadre de sa politique de rigueur budgétaire.

La suspension de la privatisation de la gestion des transports de Lisbonne et Porto est la première mesure concrète du nouveau gouvernement socialiste.
Le gouvernement socialiste portugais a décidé d'annuler la privatisation de la gestion des transports en commun de Lisbonne et Porto.
Il s'agissait d'une mesure contestée que le précédent gouvernement de droite avait adoptée dans le cadre de sa politique de rigueur budgétaire.
«La décision est prise à un niveau politique, mais elle doit encore être formalisée par les conseils d'administration» des compagnies de métro et bus des deux principales villes portugaises, a déclaré jeudi le ministre de l'Environnement Joao Fernandes à l'issue du Conseil des ministres.
Le précédent gouvernement avait décidé en septembre de confier la gestion des transports en commun de Lisbonne au groupe espagnol Avanza, filiale du mexicain ADO. A Porto, l'exploitation du métro avait été attribuée à l'espagnol Alsa, et celle du réseau de bus urbains au français Transdev.
Le Parti socialiste et ses alliés de la gauche radicale s'étaient mis d'accord pour revenir sur ces privatisations dès l'entrée en fonctions du gouvernement socialiste d'Antonio Costa, investi en novembre.
Amélioration de l'offre
«Aucune indemnisation ne sera versée suite à l'annulation des concessions» car ces contrats «entrent en vigueur uniquement après avoir reçu l'aval de la Cour des comptes, qui ne s'est pas prononcée», a assuré le ministre de l'Environnement, ajoutant que les cautions versées par les entreprises seraient en revanche remboursées.
L'objectif du gouvernement socialiste est «d'augmenter l'offre et la fréquentation des transports en commun, qui a baissé au cours de ces dernières années», a ajouté M. Fernandes.
Le gouvernement socialiste portugais a aussi promis de reprendre le contrôle majoritaire de la compagnie aérienne TAP, privatisée à 61% par le précédent gouvernement. (nxp/ats)