UkraineProf arrêtée après avoir tenté de vendre une élève
Une enseignante ukrainienne est maintenue en détention jusqu'à son procès pour avoir voulu vendre une ado de 13 ans. Elle espérait empocher plus de 15'000 euros.
La professeure d'ukrainien et de littérature, a été arrêtée lundi «en flagrant délit après avoir sorti une jeune fille de son pensionnat, l'avoir amenée jusqu'aux acheteurs et reçu de l'argent», a indiqué le ministre de l'Intérieur, Arsen Avakov.
L'enseignante de 52 ans «a fomenté pendant près d'un an son projet», a-t-il ajouté, précisant qu'elle avait été arrêtée à l'issue de quatre mois d'enquête.
Selon les forces de l'ordre, elle ne s'était pas intéressée à ce que deviendrait la jeune fille après cette vente (prélèvement d'organes, trafic sexuel, esclavage...).
Dans l'attente de son procès, la justice ukrainienne a décidé mercredi de la maintenir en détention jusqu'au 19 janvier, sauf en cas de paiement d'une caution d'environ 413'000 hryvnias (15'277 euros).
Complices de la police
Selon le parquet de la région de Kharkiv, La femme «connaissait depuis longtemps» la jeune fille, qui résidait dans un pensionnat où travaillait l'enseignante.
«Elles vivaient dans la même rue. L'enfant vient d'une famille nombreuse (...) Et c'est cette voisine enseignante qui avait conseillé aux parents d'envoyer leur enfant au pensionnat», a écrit le parquet dans un communiqué, précisant que «la rémunération totale s'est élevée à 13'500 dollars» (12'800 euros).
Lors de l'audience mercredi, il a été révélé que les «acheteurs» n'étaient autres que des complices de la police, qui avait été informée du projet de l'enseignante.
«Lorsqu'un acheteur s'est intéressé à la santé de l'enfant, laissant entendre qu'il s'agissait d'un prélèvement d'organes, elle a envoyé contre 1000 hryvnias (37 euros) des photos de la jeune fille et son carnet de santé», a écrit M. Avakov.
Avant de comparaître devant le tribunal, l'enseignante a clamé son innocence devant la presse. «Je ne reconnais pas ma culpabilité. Quelqu'un essaye de me piéger», a-t-elle lancé. (nxp/afp)