Grèce: Prolongation de 48h de la grève des marins

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GrèceProlongation de 48h de la grève des marins

Les ferries grecs restent à quais. Les marins ont décidé de prolonger leur grève de 48h pour protester contre la réduction des équipages

Les marins grecs prolongent de 48h la grève des ferries.

Les marins grecs prolongent de 48h la grève des ferries.

Les marins grecs ont décidé mardi de reconduire pendant 48 heures une grève de six jours axée sur la protection de leurs emplois. Et ceci en dépit des menaces du gouvernement de les réquisitionner et des perturbations occasionnées dans l'alimentation des îles, privées de tout lien régulier avec le continent.

Le syndicat des marins, PNO, a annoncé cette prolongation, qui maintient à l'ancre tous les bateaux desservant les îles grecques, en rejetant les propositions du gouvernement, lors d'une réunion lundi soir.

Le PNO maintient sa demande de retrait d'un projet de loi prévoyant notamment de réduire les équipages des ferries, alors que le chômage frappe selon lui plus de 7000 marins, pour environ 15'000 actifs. Le ministère de la marine marchande chiffre pour sa part les chômeurs de la marine à 4200, pour environ 17'000 actifs.

Appelant lundi à une reprise du travail, le ministre, Costis Moussouroulis, avait implicitement agité la menace d'une réquisition des salariés qui permettrait de rétablir l'approvisionnement des îles.

Conventions collectives

Le PNO réclame aussi le paiement d'arriérés de salaires, dépassant les six mois selon lui pour les compagnies de ferries, dans un secteur frappé de plein fouet par la crise, mais réputé aussi pour son opacité financière. M. Moussouroulis avait indiqué lundi soir avoir obtenu des engagements du patronat pour épurer en deux tranches ces impayés.

Les marins veulent aussi la signature de conventions collectives, et contestent les coupes dans leur protection sociale et leurs retraites découlant des mesures d'austérité imposées à la Grèce depuis 2010 en échange de son sauvetage financier par l'UE et le FMI.

Le gouvernement est aussi confronté depuis le début du mois à une mobilisation des agriculteurs, qui protestent, en menaçant de bloquer les grands axes routiers du pays, contre la baisse de leurs revenus, la hausse des taux de leurs emprunts et un durcissement de leur régime fiscal. (ats)

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