TennisPromis, Wawrinka n'a plus peur du Roi
Les deux Suisses vont se mesurer dans la nuit de vendredi à samedi en demi-finale de l'US Open. Ils n'auront aucun état d'âme.
- par
- Christian Despont
- New York

Le No5 mondial ne part pas vaincu davance face à son aîné et ami, à Flushing Meadows.
Stan, quand il s'appelait encore Stanislas, reconnaissait ouvertement un complexe d'infériorité: «Je ne devrais pas le dire mais contre Roger, ce sera toujours spécial. Je ne le verrai jamais comme une personne normale. Si j'arrive à le battre un jour, ça voudra dire beaucoup», confiait-il en décembre 2013.
Deux succès plus tard, à Monte-Carlo et à Paris, celui que l'on appelle désormais «Stan the Man» est devenu un grand. Il a vaincu sa timidité: «Je respecte Roger mais, cette fois, on sera tous les deux nerveux sur le court. Avant, il n'y avait que moi. Je subissais une domination. Aujourd'hui, je peux imposer mon propre jeu.»
Le Bâlois ne conteste pas: «Stan n'avait pas assez confiance en lui pour se rendre compte du joueur qu'il pouvait devenir. A l'inverse, il a toujours cherché à apprendre. Un temps, je me souviens qu'il voulait jouer tous ses matches en cadence. Il pouvait t'écraser pendant un set, puis exploser au suivant. Mais il a insisté. C'est tout son mérite d'avoir eu cette force de conviction. Il a travaillé très dur pour que sa prise de risques gagne en régularité. A Roland-Garros, ça a duré trois sets et je n'ai pratiquement eu aucune chance.»
Les Nos 2 et 5 mondiaux s'affrontent au sommet de leur forme, après avoir écrasé respectivement Gasquet (6-3 6-3 6-1) et Anderson (6-4 6-4 6-0). Federer finit par admettre: «Je suis peut-être le favori. Mais très légèrement.»
Twitter @christiandespo1
«On se connaît trop» Ils ne pourront pas tricher avec leurs sentiments ni bluffer avec leur jeu. «Quand Roger est nerveux, je le vois tout de suite, je le sens, sourit Stan Wawrinka. Pareil quand il est tranquille Après toutes ces années, ces matches et ces entraînements ensemble, on n'a plus tellement de secrets l'un pour l'autre. Je sais comment je dois faire pour le battre. Mais c'est aussi le danger: je devrai éviter de trop le regarder et d'essayer de le feinter.» Roger Federer ne dit pas autre chose: «Je sais exactement à quoi m'attendre.» Pour atténuer la tension, les deux compatriotes ont promis d'en «plaisanter aux vestiaires», où ils sont voisins de casier.
«On se connaît trop» Ils ne pourront pas tricher avec leurs sentiments ni bluffer avec leur jeu. «Quand Roger est nerveux, je le vois tout de suite, je le sens, sourit Stan Wawrinka. Pareil quand il est tranquille Après toutes ces années, ces matches et ces entraînements ensemble, on n'a plus tellement de secrets l'un pour l'autre. Je sais comment je dois faire pour le battre. Mais c'est aussi le danger: je devrai éviter de trop le regarder et d'essayer de le feinter.» Roger Federer ne dit pas autre chose: «Je sais exactement à quoi m'attendre.» Pour atténuer la tension, les deux compatriotes ont promis d'en «plaisanter aux vestiaires», où ils sont voisins de casier.
«On se connaît trop» Ils ne pourront pas tricher avec leurs sentiments ni bluffer avec leur jeu. «Quand Roger est nerveux, je le vois tout de suite, je le sens, sourit Stan Wawrinka. Pareil quand il est tranquille Après toutes ces années, ces matches et ces entraînements ensemble, on n'a plus tellement de secrets l'un pour l'autre. Je sais comment je dois faire pour le battre. Mais c'est aussi le danger: je devrai éviter de trop le regarder et d'essayer de le feinter.» Roger Federer ne dit pas autre chose: «Je sais exactement à quoi m'attendre.» Pour atténuer la tension, les deux compatriotes ont promis d'en «plaisanter aux vestiaires», où ils sont voisins de casier.