SoleureProtection antifeu moins stricte pour les réfugiés
Après l'incendie fatal à sept demandeurs d'asile, il apparaît que les normes ont été assouplies pour les migrants.
- par
- rmf

Une cérémonie en mémoire des victimes aura lieu samedi.
L'incendie de lundi dernier à Soleure, après l'oubli d'une cigarette allumée dans un lit, a coûté la vie à sept personnes, toutes demandeuses d'asile. Si l'immeuble n'était pas équipé de détecteurs de fumée, il était aux normes, selon la «SonntagsZeitung».
Mais c'est loin d'être le cas partout: en 2015, les règles de sécurité ont été allégées dans les lieux prévus pour l'accueil des migrants. La décision a été prise en urgence par les cantons au plus fort de la crise migratoire. «A ce moment-là, il ne s'agissait pas de savoir comment loger les réfugiés, mais de trouver où les accueillir», explique Christa Hostettler, secrétaire générale de l'AIETC, l'organisme intercantonal compétent.
«Les normes de protection devraient valoir pour tous»
Par exemple, un système de sécurité est demandé dès 100 personnes (contre 50 dans un hôtel); le nombre de réfugiés par sortie de secours est passé de 50 à 150 personnes pour les abris PC à une porte et de 100 à 250 pour deux portes; et la distance de sortie est passée de 35 à 50 mètres. Prévues pour deux ans, ces mesures ont été reconduites en 2017, afin de laisser aux cantons la marge pour réagir en cas de nouvelle augmentation des demandes, alors en baisse.
«C'est inacceptable, s'insurge la conseillère nationale Lisa Mazzone (Les Verts/GE). Les normes qui servent à nous protéger doivent valoir pour tout le monde, car nous sommes tous égaux. Il va falloir apprendre à anticiper, notamment avec des espaces d'accueil modulables. Nous ne sommes plus en situation de crise! Qu'aucune solution n'ait été trouvée en trois ans est incompréhensible.»