GenèvePrune de 40 francs pour s'être gouré d'un chiffre
Un conducteur vaudois s'est trompé en insérant son numéro de plaque dans l'horodateur. Il a été sanctionné.
- par
- Marine Guillain
Les contractuels ont collé Antoine 8 minutes après qu'il s'est parqué.
«Un parfait scandale frisant l'escroquerie», déplore Antoine. Le 22 novembre, il s'est garé à la rue Pécolat, aux Pâquis (GE). Sa voiture étant en réparation, il avait emprunté un véhicule à son carrossier. Au moment de payer son ticket de parking à l'horodateur, il s'est trompé en tapant dans le numéro de plaque: un 2 au lieu d'un 7. Une erreur qui va lui coûter… 40 francs. «C'est du racket! J'ai payé mon ticket et l'ai placé sur le pare-brise comme il fallait, je ne connaissais pas le numéro par cœur et j'ai juste confondu un chiffre», râle le Lausannois, qui a découvert la douloureuse en revenant de son rendez-vous. Il a fait opposition pour que l'amende soit annulée.
«Le numéro doit être juste», signifie Jean-Yves Goumaz, directeur de la Fondation des Parkings. Il explique: «La durée maximum de stationnement est d'1h30 et il est interdit de recharger. Des gens mettent délibérément un faux numéro pour rester plus longtemps et disent ensuite qu'ils se sont trompés. Alors on sanctionne». Jean-Yves Goumaz rappelle que le payement par smartphone, lancé en juin 2015, simplifie les choses.
Petit hic: l'erreur de chiffre ne figure pas sur la liste des infractions, certifie Me Jacques Roulet: «Ils en ont inventé une qui n'existe pas, on ne peut pas aller contre le texte d'une ordonnance légale». Selon cet avocat spécialisé dans le droit routier, la contestation d'Antoine a de très bonnes chances d'aboutir.