Nyon (VD)Quand le football amateur peine à payer ses joueurs
Le capitaine du club de la ville ne jouera plus pour son équipe. Ce départ illustre la problématique de l'argent dans les petites structures.
- par
- tim/duf
Yvan Bolay a claqué la porte du Stade Nyonnais, en Première ligue Promotion (troisième division du foot suisse). Ce geste d'humeur, révélé par «La Côte», met en lumière une réalité pas forcément connue de ceux qui ne suivent ce sport qu'à travers les exploits du FC Bâle ou de l'équipe nationale. Oui, on touche aussi de l'argent pour jouer au foot en amateur et oui, celui-ci peut générer des tensions.
Les indemnités sont versées selon la politique de chaque club, quel que soit le niveau. Une somme qui peut se matérialiser de deux façons: un montant mensuel ou des primes de résultats, voire les deux. «Nous ne fixons ni consigne ni limite», explique Romano Clavadetscher, membre du comité Première ligue de l'Association suisse de football.
Au Stade Nyonnais, la présidente Viviane Freymond assure que les indemnités ont été versées: «J'ai dit aux joueurs que, quelle que soit la situation du club, on ferait tout pour les donner.» Pourquoi le capitaine a-t-il donc jeté l'éponge? «C'est vrai, on a reçu les indemnités mensuelles. Mais les primes, c'est important aussi. Des promesses ont été faites», rappelle le joueur.
Viviane Freymond précise que les discussions étaient «informelles»: «Nous avons parlé de 100 fr. par point et par joueur, mais nous avons réalisé que cela représentait une somme trop importante pour nos moyens. Nous avons annoncé que les primes seraient sans doute réadaptées.» Pour Yvan Bolay, déjà déçu par l'ambiance tendue dans le vestiaire et par la situation sportive du club, c'était là la goutte qui a fait déborder le vase.