Egypte: Quatre morts, dont une journaliste, au Caire

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EgypteQuatre morts, dont une journaliste, au Caire

Des affrontements entre policiers et islamistes ont fait quatre morts, dont une journaliste égyptienne, vendredi au Caire en Egypte.

Des partisans des Frères musulmans manifestaient contre la candidature de l'ex-chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi à l'élection présidentielle.

Alors qu'elle couvrait une manifestation au Caire, dans le quartier de Aïn Chams, la journaliste Mayada Achraf, qui travaillait pour le quotidien privé Al-Doustour et le site internet Masr Alarabia, a été tuée d'une balle dans la tête, a indiqué un responsable de sécurité. Ce dernier a ajouté que trois autres personnes ont péri et dix ont été blessées lors du même rassemblement.

Un porte-parole du ministère de l'Intérieur a accusé les partisans de M. Morsi d'être responsables des morts. Un des manifestants a pour sa part affirmé à l'AFP que la police avait ouvert le feu au moment où le rassemblement commençait à se disperser.

Un responsable au sein du ministère de la Santé, Khaled al-Khatib, a fait état de son côté de 17 blessés dans l'ensemble du pays, dont 13 au Caire et quatre dans la province de Damiette (nord).

Heurts dans plusieurs villes

Dix pro-Morsi ont été arrêtés lors des heurts à Damiette et 28 dans la province de Minya (sud), pour possession de brochures décriant l'armée et la police, ont rapporté des sources de sécurité.

A Madinet Nasr, dans l'est du Caire, des étudiants de l'université d'Al-Azhar ont lancé des cocktails molotov et des pierres sur les policiers anti-émeute qui ont riposté à coups de gaz lacrymogènes, selon ces sources.

Combats à balles réelles

Dans son dernier article publié vendredi sur le site d'Al-Doustour, la journaliste Mayada Achraf affirmait que des combats à balles réelles opposaient des pro-Morsi à des civils qui leur étaient hostiles.

La police est ensuite intervenue, et c'est à ce moment que Mme Achraf a été séparée d'un de ses confrères, Mohamed Rabié, qui a ensuite tenté de la joindre au téléphone, a-t-il raconté.

«C'est un manifestant qui m'a répondu et qui m'a dit qu'elle était morte», a expliqué M. Rabié qui a retrouvé plus tard le corps de la journaliste dans une mosquée où des islamistes l'avaient transporté.

Le maréchal Abdal Fattah al Sissi, qui a déposé le président Mohamed Morsi, issu des frères musulmans, le 3 juillet dernier, a officialisé mercredi sa candidature à l'élection présidentielle qui doit avoir lieu d'ici la fin juin.

L'avant-veille, 529 partisans de la confrérie avaient été condamnés à mort et les manifestations qui avaient suivi avaient fait un tué. (ats)

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