FranceQuatrième jour de garde à vue pour Bernard Tapie
Bernard Tapie se trouvait toujours entre les mains de la justice, jeudi.
Bernard Tapie est toujours en garde à vue.
L'homme d'affaires Bernard Tapie a entamé jeudi matin son quatrième jour de garde à vue, dans le cadre de l'enquête sur l'arbitrage controversé du litige qui l'opposait au Crédit Lyonnais sur la vente d'Adidas, a-t-on indiqué de source judiciaire. La garde à vue peut durer jusqu'à quatre jours complets dans ce dossier.
Les juges s'intéressent à la décision d'un tribunal arbitral privé, constitué avec le feu vert du pouvoir politique, d'octroyer, en 2008, 403 millions d'euros à M. Tapie en règlement de son litige né de la vente en 1993 de l'équipementier sportif Adidas, qu'il avait acquis trois ans plus tôt.
Les magistrats soupçonnent que cet arbitrage a été biaisé à son profit. Ils veulent savoir comment Bernard Tapie a plaidé sa cause auprès de l'Elysée, alors que Nicolas Sarkozy était président de la République, et au ministère de l'Economie alors dirigé par Christine Lagarde.
Ils s'intéressent également de près à ses liens avec les arbitres choisis d'un commun accord entre ses avocats et les pouvoirs publics.
Trois inculpations et une garde à vue
Trois personnes ont déjà été mises en examen (inculpées) pour «escroquerie en bande organisée»: Stéphane Richard, le PDG d'Orange et ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde, l'ancien patron du Consortium de réalisation (CDR, chargé de gérer l'héritage du Crédit Lyonnais) Jean-François Rocchi, et l'un des juges arbitraux, Pierre Estoup.
Une autre est également en garde à vue: l'avocat de Bernard Tapie, Maurice Lantourne. Quant à l'ancien président de l'association des petits porteurs de BTF (Bernard Tapie Finances) Jean Bruneau, il a vu sa garde à vue levée jeudi soir sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, a annoncé son avocat. (ats/afp)