
Les recettes de desserts, pâtisseries, pain et tartes ont été les plus recherchées pendant le premier confinement.
pancakes, banana bread, painQuelles ont été les recettes privilégiées durant le confinement?
L’EPFL s’est penchée sur les plats les plus recherchés sur le Net pendant la pandémie. Les mets sucrés arrivent en tête.

- par
- Lauren Cavin-Hostettler
Vous avez fait du banana bread pendant le premier confinement? Votre cas n’est pas unique! Google a enregistré un pic de recherches de recettes sucrées et réconfortantes, au printemps 2020. Les recettes de desserts, de pâtisseries et de pain ont eu la faveur.
Des chercheuses et des chercheurs de l’EPFL, de l’Université de Fribourg et de Microsoft Research ont analysé les recherches effectuées sur Google, dans 18 pays à travers le monde dont la Suisse. Publiée le 1er mars dans la revue scientifique «Nature Communications», cette étude montre une augmentation globale de la consommation d’aliments riches en calories pendant la pandémie de Covid-19.
Des desserts et du pain
Avec une baisse des sorties au restaurant, les gens ont davantage cuisiné. Grâce à l’outil Google Trends, qui traque les tendances du moteur de recherche, l’étude liste les termes les plus recherchés: pancakes, poudre à lever, pain, levure, cookies, brownies, cake au chocolat, biscuits et pâtes fraîches.
«Nous avons observé une augmentation globale de notre intérêt pour la nourriture, alors que notre mobilité était considérablement réduite et que nous commencions à passer plus de temps à notre domicile. Nous avons également constaté que cette augmentation était plus importante pour les aliments à base de glucides comme les pâtisseries, les tartes, les pains et le banana cake», précise Kristina Gligorić, doctorante de la faculté Informatique et Communications de l’EPFL et principale autrice de l’étude.
Un intérêt moins marqué au deuxième confinement
Avant la pandémie, les statistiques montrent des vagues de requêtes concernant l’alimentation (recettes, restaurants, etc.) lors des fêtes de fin d’année, période durant laquelle la population mange plus que d’habitude. Pour le premier semestre de 2020, les recherches ont été en moyenne 13,5 fois supérieures à celles observées au Noël précédent. «Pendant la deuxième vague, nous avons constaté que les répercussions sur l’intérêt alimentaire étaient beaucoup moins importantes. On peut supposer que les gens disposaient déjà des recettes et n’avaient donc plus besoin de les rechercher. Il est possible aussi que la première vague de la pandémie ait été un tel choc que lorsque la deuxième vague est arrivée, les gens s’y étaient déjà habitués», avance Kristina Gligorić.