FootballRaoul Savoy n'est plus sélectionneur de Centrafrique
L'entraîneur vaudois de 46 ans tire un bilan malgré tout positif de son expérience de deux ans et demi.
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- Sport-Center

Raoul Savoy n'est plus en poste en République centrafricaine, mais il ne tournera pas le dos à l'Afrique pour autant.
Raoul Savoy (43 ans) n'est plus le sélectionneur de la République centrafricaine. L'entraîneur de Saint-Croix a préféré mettre fin, le mois dernier, aux discussions d'éventuelle reconduction de contrat qui avaient tendance à traîner. Mais il quitte son poste avec fierté et la satisfaction du devoir accompli après un engagement fructueux de deux ans et demi.
Raoul Savoy, comment votre expérience à la tête de la sélection centrafricaine s'est-elle terminée?
Mon contrat arrivait à échéance en juin, après les qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations. Mon idée était d'éventuellement renouveler le contrat, j'avais d'ailleurs le soutien unanime de mes joueurs. Nous étions partis sur cette base, mais il y a eu un changement de présidence à la Fédération. On sait comment cela se passe dans ces cas-là: la personne arrive avec de nouvelles idées, un nouvel encadrement, etc. Du coup, les choses ont un peu traîné. Et c'est moi qui ai décidé de dire stop. J'avais envie d'être au clair, ce d'autant plus que les les qualifications pour la prochaine Coupe du monde commencent bientôt.
Malgré ce non-renouvellement, vous avez de quoi tirer un bilan positif de votre travail en République centrafricaine...
C'est vrai, il y a beaucoup de motifs de satisfaction. L'équipe a raté la qualification pour la phase finale de la Coupe d'Afrique de très peu, elle a fait un bond au classement de la FIFA (112e rang actuel), elle a gagné ses premiers matches à l'extérieur, elle a su se montrer intraitable à domicile en n'encaissant quasi aucun but, elle fait désormais partie des équipes directement qualifiées dans les groupes éliminatoires, bref: le bilan est plus que positif. Et puis, plusieurs jeunes joueurs se sont affirmés durant cette période de deux ans et demi, ce n'est pas le moindre des résultats.
Comment voyez-vous votre avenir?
J'étais en contacts avancés avec la Guinée. En fait, j'étais un des deux finalistes pour le poste de sélectionneur. Mais les dirigeants guinéens ont finalement choisi l'ancien international français Didier Six. Visiblement, la Fédération française de football a su appuyer sa candidature comme il le fallait...
Vous êtes donc un entraîneur sur le marché...
Oui, mais dès le moment où cela se sait, les choses peuvent vite évoluer. J'ai ainsi des contacts avec deux clubs algériens et un autre au Qatar. On verra.
Propos recueillis par Renaud Tschoumy
