Vancouver 2010 – Slalom messieursRazzoli en or, Zurbriggen au douzième rang
L'Italie peut enfin sourire. Grâce à Giuliano Razzoli, l'équipe transalpine a enfin obtenu une médaille en ski alpin. La meilleure, de surcroît.
Silvan Zurbriggen a rétrogradé au classement.
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Giuliano Razzoli a sauvé l'honneur de l'Italie aux JO de Vancouver. Le casse-cou a remporté le slalom de clôture des Jeux, offrant à son pays un premier titre lors de ces joutes et une première médaille en ski alpin.
La victoire de Razzoli n'est pas véritablement une surprise. Le coureur de 25 ans est un des slalomeurs les plus talentueux du circuit (victoire à Zagreb cet hiver). Talenteux, mais aussi très irrégulier (3 éliminations cette saison). Chez Razzoli, ça passe ou ça casse.
Et sur la piste de Whistler Mountain, ça a passé. Avec sa fougue et une vitesse de pieds impressionnante, l'Italien a fait des merveilles sur le «plat» initial, le départ ayant été abaissé en raison des mauvaises conditions météo (brouillard et neige).
Facile vainqueur de la première manche (0''43 d'avance), Razzoli a tenu le choc sur son second passage, lui qui disputait ses premiers Jeux. Il s'est imposé avec 16 centièmes d'avance sur le Croate Ivica Kostelic (déjà en argent en super-combiné), le Suédois Andre Myhrer complétant le podium.
Clin d'oeil de l'histoire, il y a 22 ans à Calgary, un autre coureur d'Emilie-Romagne avait triomphé en slalom pour ses débuts olympiques. Son nom: Alberto Tomba.
Zurbriggen déçoit
Côté suisse, tous les espoirs reposaient sur Silvan Zurbriggen. Médaillé de bronze en super-combiné, le Valaisan n'avait rien à perdre. Trop timoré, le skieur de Brigue dilapidait toutefois ses avantages, pour terminer à une modeste 12e place.
"J'ai essayé de faire le mieux possible. La qualité de la neige était très bizarre, je ne suis pas parvenu à skier vite. Je suis évidemment déçu", a déclaré le skieur Brigue.
"Ce n'était pas des conditions pour lui, a expliqué son entraîneur Mauro Pini. Silvan pèse 100 kg, et il aime mieux lorsque la neige est agressive. De plus son matériel n'est pas le plus performant sur ce genre de revêtement. En partant avec le dossard n°1, il a été désavantagé en raison de la fine couche de neige mouillée qui traînait encore sur la piste. L'important était d'être dans le coup après la 1re manche. Il l'a été. Sur le 2e tracé, il a peut-être un peu manqué de force et de conviction pour faire mieux".
Seulement 22e après un passage, Marc Gini a grappillé sept rangs l'après-midi (5e chrono) pour se classer à la 15e place finale. Les deux autres Suisses en lice ont été éliminés, Marc Berthod sur le premier tracé, Sandro Viletta sur le second.
La déception des Suisses n'est rien comparée à celle des Autrichiens. Avec Benjamin Raich 4e de ce slalom, le pays du ski roi a terminé les JO sans aucune médaille dans son équipe masculine. Depuis les véritables débuts du ski alpin aux JO en 1948 à St-Mortitz, une telle débâcle ne s'était encore jamais produite.
Traitement chimique
La piste de slalom des jeux Olympiques a été traitée samedi matin peu avant le départ de la première manche de la dernière épreuve de ski alpin pour redonner de la consistance au revêtement endommagée par les précipations et le temps doux. La piste a été arrosée avec un mélange d'eau et de produit durcisseur, a indiqué Gilles Brenier, directeur de l'équipe de France messieurs.
«A côté, c'est un désastre. Il n'y a plus de consistance de neige», a estimé M. Brenier.
Cent deux concurrents sont inscrits au départ.