France - alpinistesRecherches pour retrouver les trois Italiens arrêtées
Les trois alpinistes coincés dans le massif français des Ecrins n'ont toujours pas été retrouvés. Les recherches ont désormais pris fin.
Les autorités françaises ont annoncé mardi l'arrêt du «dispositif dédié» aux recherches des trois alpinistes italiens disparus dans le massif des Écrins (Alpes, sud-est) depuis près de dix jours.
«Nous avons malheureusement perdu espoir de retrouver les trois alpinistes vivants, compte tenu du délai normal de survie et des mauvaises conditions météorologiques», a déclaré le préfet des Hautes-Alpes Jacques Quastana, lors d'un point presse à Gap.
«Ce que nous allons faire, c'est non plus dédier un dispositif à la recherche des alpinistes (...) mais continuer les recherches sur le mode normal», c'est-à-dire «dans le cadre des entraînements et des retours de secours», a-t-il ajouté.
«Les familles, qui ont salué les autorités françaises, ont quitté Briançon dimanche», a précisé le préfet.
Alpinistes confirmés
Les alpinistes, âgés de 31, 32 et 49 ans, «étaient confirmés mais n'étaient pas équipés pour bivouaquer durant trois nuits», a précisé pour sa part le colonel Robin Joubert, commandant le groupement de gendarmerie des Hautes-Alpes.
Il s'agit de Damiano Barabino, cardiologue à Gênes et alpiniste chevronné, Francesco Cantù, chef du département de cardio-chirurgie à Lecco et Luca Gaggianese, instructeur au club alpin italien de Milan.
«Nous n'avons jamais réussi à rentrer directement en contact avec les alpinistes. On a exploré toutes les voies possibles et imaginables sans trouver le moindre indice», a déclaré le chef d'escadron Stéphane Bozon, commandant le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Briançon, en présentant à la presse les opérations de secours menées par ses hommes.
«Il y a plusieurs hypothèses: les alpinistes sont peut-être enfouis sous un bivouac improvisé et recouvert de neige. Le groupe peut avoir été emporté par une avalanche mais a pu également chuter dans une crevasse», a-t-il ajouté.
Cotée difficile
Partis dimanche matin du Pré de Mme Carle (1874 mètres d'altitude), dans les Hautes-Alpes, les alpinistes avaient réalisé avec succès l'ascension de la Barre des Écrins (4102 mètres) par la goulotte Gabarrou-Marsigny, une voie glaciaire de 1250 mètres de long cotée «extrêmement difficile». (afp)