Conseil d’Etat (GE)Rentes à vie enterrées, le peuple décidera de la suite
Le système de retraite à vie des magistrats genevois touche à sa fin. Jeudi soir, le Grand Conseil a adopté un contre-projet à l’initiative des Vert’libéraux limitant les rentes. Ce sera aux citoyens et citoyennes de trancher.

- par
- Leïla Hussein

Actuellement, le système genevois accorde une pleine pension à vie aux magistrats et au chancelier d’État, après douze ans de fonction, ainsi qu’aux membres de la Cour des comptes.
La pension à vie accordée aux conseillers d’État après leur mandat connaît ses dernières heures. Jeudi soir, alors que le Grand Conseil devait se prononcer sur l’initiative des Vert’libéraux «Pour l’abolition des rentes à vie des conseillers d’État», il a finalement adopté un contre-projet. Ce dernier met aussi fin au système actuel, mais propose un autre régime de remplacement. En effet, non conforme au droit fédéral, le règlement en vigueur doit être entièrement repensé. Le peuple se prononcera entre les deux modèles proposés.
Dans un communiqué, vendredi, l’Alternative et le MCG ont annoncé leur soutien au contre-projet. Le Parlement, à l’origine du texte élaboré sur la base d’une proposition du gouvernement, appelle à refuser l’initiative.
Les nouveaux systèmes proposés
Le contre-projet prévoit une allocation s'élevant à 50% du dernier traitement des conseillers d’État et à 35% pour les membres de la Cour des comptes, durant au moins trois ans et au maximum cinq ans, selon la durée du mandat. L’initiative déposée en 2019 par les Vert’libéraux, elle, propose une enveloppe à hauteur de 70% du dernier traitement avec une durée maximale de 24 mois.