Ski alpin: Retour pluvieux, retour heureux

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Ski alpinRetour pluvieux, retour heureux

Didier Défago a remis ses skis, hier à Morgins, pour la 1re fois depuis plus de 6 mois. Sa blessure au genou ne le fait plus souffrir.

Jean-Philippe Pressl-Wenger
Morgins
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Jean-Philippe Pressl-Wenger
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: Didier Défago a repris contact avec la neige, chez lui à Morgins, sous des trombes d'eau. (Photo: Gérard Berthoud)

: Didier Défago a repris contact avec la neige, chez lui à Morgins, sous des trombes d'eau. (Photo: Gérard Berthoud)

C'était le 15 septembre dernier à Zermatt. Une chute à 110 km/h laissait le champion olympique de descente avec son genou gauche en vrac, ligament croisé antérieur déchiré. Opération, rééducation, séances de physio et de remise en forme ont rythmé son quotidien jusqu'à hier. Après presque sept mois de purgatoire, le Valaisan a pu rechausser ses lattes, hier, en compagnie de son entraîneur, Bertrand Dubuis. Souriant malgré la pluie, Didier Défago a savouré.

«J'ai vraiment eu du plaisir, a d'emblée lâché le Morginois de 33 ans. Depuis 2-3 semaines, je me demandais si les sensations seraient toujours là. J'ai été étonné de voir que pas mal de choses restaient, malgré la longue pause.» Pour le descendeur, les six pistes effectuées sur un petit rythme représentaient un premier objectif vers son retour aux affaires. «J'ai toujours une très grosse faim de compétition, a avoué sans surprise le champion. En suivant les courses depuis les aires d'arrivée, je me suis dit que ma place était là, sur la piste. C'est ce que je veux vivre.»

Défago réintégrera­ concrètement l'équipe en mai pour le traditionnel camp de condition physique à Majorque (E). Dans la tête du médaillé d'or de Vancouver, ­Zermatt et sa chute ont cédé la place au portillon de départ du géant inaugural de Sölden (A), en octobre. Didier Défago tient son prochain objectif: renouer avec la compétition.

Des kilomètres en ski libre

Bertrand Dubuis, l’entraîneur de Didier Défago, connaît la musique. Le Valaisan avait déjà été aux petits soins avec Silvan Zurbriggen, il y a trois saisons, alors que celui-ci revenait d’une blessure similaire. «Il faut effectuer des sorties en ski libre de maximum deux heures, en mettant l’accent sur la technique. Didier ne ressent pas le besoin de passer des piquets.» Selon Dubuis, le champion n’est pas gêné dans ses mouvements par son genou opéré.

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