Révocation pour un gendarme?

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Révocation pour un gendarme?

Menotté, l'individu a craché au visage du gendarme, qui, «en réaction», pour reprendre les termes de Me Assaël, lui a donné un coup au visage. Et d'ajouter: «Il n'avait pas l'intention de le punir.»

GENèVE. La cheffe de la police

a demandé la révocation d'un

sous-brigadier. La décision

finale sera prise par le Conseil

d'Etat.

Inculpé en avril 2007 pour lésions corporelles simples et abus d'autorité, un sous-brigadier risque aujourd'hui d'être révoqué. C'est en tout cas ce qu'a demandé Monica Bonfanti, cheffe de la police. La décision devrait tomber d'ici peu. «Nous avons fait nos observations au président du Département des institutions, Laurent Moutinot», indique l'avocat du policier, Me Robert Assaël, précisant que «les conditions de la révocation ne sont pas établies».

Jusqu'au printemps 2007, la carrière du policier était exemplaire. A l'exception certes d'un avertissement pour avoir participé à ce que la presse a surnommé «l'affaire Chico». Le 28 mars dernier, le policier a arrêté un Africain bien connu des forces de l'ordre pour des affaires de stupéfiants. Il a voulu lui faire recracher la boulette qu'il a dans la Depuis les faits, le policier a été suspendu avec traitement. Il a demandé à trois reprises à pouvoir recommencer à travailler en intégrant un service administratif. Cela lui a été refusé. «C'est regrettable que l'Etat se passe d'un policier motivé qui souhaite reprendre un travail», conclut Me Assaël.

Valérie Duby

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