GenèveRévoqué, le chef du protocole gagne en justice
La Chambre administrative a estimé que le haut cadre, accusé de comportements inadéquats envers des subordonnées, devait être réintégré. Le Conseil d’État fera recours.

Révoqué il y a quelques mois par le Conseil d’État, le chef du protocole de Genève doit être réintégré dans ses fonctions, a statué la Chambre administrative de la Cour de justice. Elle a partiellement accepté le recours du haut cadre, accusé de comportements inadéquats envers des subordonnées. L’Exécutif genevois a décidé de porter l’affaire devant le Tribunal fédéral, indique la «Tribune de Genève».
Le chef du protocole a fait des avances à des collaboratrices et il a posé des questions jugées intimes. Soit des manquements «graves, répétitifs et fautifs» de la part du haut fonctionnaire envers ses subordonnées, selon le Conseil d’État. L’homme a reconnu des attitudes inadéquates, mais il a assuré qu’il n’avait pas été l’auteur de harcèlement, ni n’avait commis d’agression. La justice a estimé que dans sa position, il ne pouvait pas s’autoriser à faire des avances à des personnes placées sous son autorité. Cela dit, le haut cadre n’a «pas exercé de pression» et a accepté les refus de ses collaboratrices; il n’y a pas eu non plus de sa part une «stratégie récurrente visant à poser des questions intimes à des collaboratrices». La Chambre a donc jugé que la révocation du chef du protocole, sans antécédents et aux excellents états de service, était excessive.