Mines: Rio Tinto fait un pas de plus vers la sortie du charbon

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MinesRio Tinto fait un pas de plus vers la sortie du charbon

Le géant minier anglo-australien vend l'essentiel de ses mines australiennes au Chinois Yanzhou Coal Mining.

Une mine de charbon exploitée par Rio Tinto.

Une mine de charbon exploitée par Rio Tinto.

Reuters/Archives/photo d'illustration

Rio Tinto a signé un accord de vente avec le groupe chinois Yanzhou Coal Mining, qui contrôle déjà plusieurs mines australiennes. Avec cette vente qui se chiffre à 2,45 milliards de dollars, Rio Tinto fait un pas de plus vers une sortie du charbon L'accord doit encore être validé par le régulateur australien.

Cet accord, qui porte sur la vente de Coal & Allied, s'inscrit dans une stratégie amorcée depuis plusieurs années visant à se concentrer sur les secteurs d'activité les plus profitables.

La filiale de Rio opérant plusieurs mines dans l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud doit être cédée à Yancoal Australia contre un premier paiement de 1,95 milliard de dollars, auxquels s'ajouteront 500 millions de dollars qui seront versés en cinq ans. Yancoal Australia, coté à Sydney, appartient à 78% au groupe public chinois Yanzhou Coal Mining, qui contrôle déjà plusieurs mines australiennes.

Cette cession signifie que Rio Tinto n'opère plus que deux mines de charbon en Australie, un pays qui était jadis central dans son activité énergétique. Elle signifie aussi que Rio Tinto a accepté depuis 2013 de se délester de plus de 7,7 milliards d'actifs dans le cadre de la réorganisation de son portefeuille.

Chute des matières premières

Si elle est menée à terme, Rio Tinto n'opérera plus en Australie selon Bloomberg que deux mines de charbon, Hail Creek et Kestrel. Situées dans le Queensland (nord-est), ces deux mines produisent essentiellement du charbon à coke destiné à la sidérurgie.

Les groupes miniers du monde entier sont à la peine pour faire face à la chute des matières premières au moment où l'appétit de la Chine pour les matières premières, qui semblait insatiable, s'amenuise.

La consommation mondiale de charbon devrait connaître un coup de frein jusqu'en 2021, selon l'agence internationale de l'énergie, en raison d'une croissance économique globalement molle qui pèse sur la demande d'électricité, du développement des énergies renouvelables et d'une efficacité énergétique accrue dans le cadre des politiques déployées pour lutter contre le changement climatique. (nxp/ats)

(NewsXpress)

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