Zurich: Robe volée, coups de verre de whisky: condamnée

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ZurichRobe volée, coups de verre de whisky: condamnée

Une altercation entre deux Brésiliennes a fini au tribunal. Une des protagonistes a écopé d'une peine de 21 mois avec sursis.

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La salle de la Cour de district de Zurich.

La salle de la Cour de district de Zurich.

Dans certains cas, se battre comme un chiffonnier prend tout son sens. Le 7 septembre 2014, deux Zurichoises en ont été le parfait exemple. Ce soir-là, une couturière brésilienne installée dans la ville du bord de la Limmat entre dans un bar du Kreis 4. Et quelle ne fut pas sa surprise en voyant que la barmaid, une de ses compatriotes, porte une robe qu'elle a elle-même créée et qu'on lui a volée dans un autre établissement de Zurich.

Même motif, même couleur, même tissu: cela ne fait aucun doute, il s'agit de cette robe dont elle n'a pas pu profiter et qu'elle a pris tant de temps à confectionner. Prenant son courage à deux mains, la couturière apostrophe la barmaid et lui demande: «Où avez-vous eu cette robe?» Cette dernière lui répond qu'elle vient du Brésil. Mais la première n'en croit pas un mot. Le ton monte, les chignons se crêpent et quand la menace d'une plainte pénale est lancée, la barmaid saisit un verre à whisky et le brise sur le visage de la couturière.

«Un accident»

Lundi, cette affaire était jugée devant le tribunal de district de Zurich. Devant la Cour, l'accusée a juré que «le verre à whisky lui est accidentellement tombé sur la tête». Pourtant, le rapport médical est clair: la victime a été coupée à cinq endroits différents et saignait abondamment. Le juge n'a d'ailleurs pas cru la barmaid, qu'il a condamnée à une peine de prison de 21 mois avec sursis.

Et elle s'en sort plutôt bien. Le procureur avait en effet demandé une peine ferme de trois ans et neuf mois, car l'enquête n'avait pas été en mesure de prouver que la victime avait provoqué l'assaillante, comme elle le prétendait. Quant à savoir si la robe a bel et bien été volée, la Cour laisse la chose ouverte. En l'absence de preuve concrète, elle sera rendue à l'accusée, quand le jugement entrera en force.

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