WimbledonRoger Federer a rendez-vous avec l'histoire
Vainqueur de Tomas Berdych, le Bâlois va disputer sa 29e finale en Grand Chelem, sa 11e à Wimbledon. Historique!
Roger Federer (no 3) est à un succès d'un huitième sacre à Wimbledon! Il s'est qualifié pour sa 11e finale sur le gazon londonien, sa 29e au total en Grand Chelem, en dominant un solide Tomas Berdych (no 11) 7-6 (7/4) 7-6 (7/4) 6-4 en 2h18'.
«Je me sens privilégié. Je sais ce que cela signifie pour certains joueurs de pouvoir fouler ne serait-ce qu'une fois ce Centre Court. Je ne peux pas croire que j'y disputerai une nouvelle finale», a-t-il expliqué au micro de la BBC. «Je suis si heureux d'avoir choisi de mettre un terme à ma saison 2016 après Wimbledon. Ça a payé», a rappelé le Bâlois de 35 ans, dont la fraîcheur physique et mentale constitue un atout majeur cette année.
Cilic connaît aussi le chemin
Roger Federer se mesurera dimanche dès 15 heures au Croate Marin Cilic (no 7), qu'il a battu à six reprises en sept duels. Les deux hommes avaient livré un quart de finale épique l'an dernier à Church Road, où Roger Federer avait passé l'épaule en cinq sets après avoir sauvé trois balles de match... «J'avais été très, très chanceux de m'en sortir», a d'ailleurs glissé le Bâlois.
Vainqueur d'un inespéré 18e titre du Grand Chelem en janvier dernier à Melbourne, Roger Federer fera figure de favori en finale. Il n'a pas lâché le moindre set dans ses six premiers matches, et a passé un peu moins de 10 heures sur le Centre Court jusqu'ici. Il n'a certes pas affiché vendredi la même sérénité que dans ses précédentes sorties, jouant notamment à se faire peur dans le premier set. Mais il fut impérial dans le «money time».
Sacré en 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2009 et 2012 à Church Road, Roger Federer s'est incliné trois fois en finale dans «son» jardin. La première face à Rafael Nadal (2008), les deux autres face à Novak Djokovic (2014, 2015). Dimanche, il retrouvera un joueur qui connaît également la route menant au succès en Grand Chelem.
Marin Cilic (28 ans) a en effet remporté sa seule précédente finale majeure, en 2014 à New York. Le Croate n'avait fait qu'une bouchée de Kei Nishikori, après avoir nettement dominé... Roger Federer en demi-finale. Il s'agit de son seul succès face au «Maître», mais il lui autorise tous les espoirs. «Je suis heureux pour Marin qu'il puisse disputer sa première finale ici, mais j'espère qu'il ne jouera pas aussi bien dimanche que lors de cette demi-finale de l'US Open», a d'ailleurs lâché Roger Federer.
Solide dans le «money time»
Tomas Berdych semblait pourtant parti pour subir le même sort que les cinq précédentes victimes de Roger Federer. Tout de suite sous pression sur son service, le solide Tchèque (1m96, 91 kg) a dû écarter une balle de break dès le premier jeu, cédant logiquement son engagement dans le cinquième jeu. Impérial en début de partie, Roger Federer a cependant relancé les actions de son adversaire en livrant un jeu de service catastrophique à 4-3, dans lequel il commettait deux double fautes.
Moins inspiré, moins aérien dans son jeu de jambes que dans ses matches précédents, le Bâlois s'en est ensuite sorti de justesse dans le tie-break. Grâce à sa première balle de service, mais surtout grâce à une faute directe commise au plus mauvais moment - à 3/4, alors que le Tchèque servait - par un Tomas Berdych coutumier du fait. Et le scénario du deuxième set ne l'a pas pleinement rassuré, puisqu'il a dû armer un monstrueux coup droit gagnant pour écarter une balle de break à 3-3.
Roger Federer a, en revanche, survolé les débats dans un deuxième jeu décisif capital où il a clairement élevé son niveau de jeu. Il signait le premier «mini-break» en lâchant un retour gagnant en coup droit, enchaînant deux autres coups droits gagnants pour se détacher à 5/1.
Rien ne fut non plus aisé dans le troisième set, où le Bâlois a dû faire face à deux balles de break consécutives à 2-3. Mais il écartait le danger en claquant deux aces d'affilée, et profitait du désarroi de Tomas Berdych pour signer le break décisif dans le jeu suivant. Son bras ne tremblait ensuite pas au moment de porter l'estocade à 5-4 sur son service.
(nxp/ats)