Dictature au BrésilRousseff a été surveillée par les services secrets
La présidente du Brésil a été surveillée après la dictature militaire (1964-1985), sous le gouvernement démocratique de Fernando Collor de Mello, selon des documents officiels.
Dilma Rousseff, 64 ans, qui a appartenu à un groupe de guérilla luttant contre la dictature, a été torturée puis emprisonnée près de trois ans par le régime militaire.
Mais elle a continué «à être surveillée» par les services de renseignement jusque sous la présidence de Collor (1990-1992), à en croire des documents du secrétariat des Affaires stratégiques de la présidence dévoilés par le journal O Globo.
«Le nom de Dilma apparaît dans un rapport des services de renseignement encore associé à ses activités d'opposition au régime militaire et avec mention des organisations de gauche dont elle avait fait partie», souligne le journal qui présente une reproduction des documents.
A l'époque, Dilma Rousseff était secrétaire à l'Energie de l'Etat de Rio Grande do Sul (extrême sud du Brésil).
«En avril 1991, le nom de Dilma a été mentionné dans d'autres rapports d'agents infiltrés», cette fois au sujet de sa nomination à la tête de la Fondation de l'économie et des statistiques de l'Etat, selon O Globo.
Les agents du gouvernement de Collor de Mello suivaient également l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, alors dirigeant du Parti des travailleurs (PT-gauche), parrain politique et prédécesseur de Dilma Rousseff.
En mai de cette année, la présidente a mis en place une Commission de la vérité pour enquêter sur les violations des droits de l'homme pendant la dictature mais sans remettre en cause l'amnistie de 1979 qui protège militaires et policiers coupables d'assassinats et de torture. La répression a fait près de 400 morts et disparus au Brésil pendant le régime militaire, contre 3200 au Chili et 30'000 en Argentine. (afp)