Manifestations du 1er maiRues animées malgré le Covid en Suisse romande, heurts à Zurich
Pour la première fois depuis le début de la pandémie les défilés en faveur des droits des travailleurs ont repris dans toute la Suisse.
- par
- Laura Juliano
En ce premier mai 2021, les syndicats ont obtenu le droit de manifester à nouveau. Les rassemblements étant interdits l’année dernière pour cause de pandémie, la Fête du travail qui vise à défendre internationalement les droits des salariés, s’était faite discrète. Pourtant, le domaine n’a jamais été autant menacé.
Après une version virtuelle en 2020, cet événement collectif qui tire son origine des combats du mouvement ouvrier à la fin du XIX siècle a pu reprendre sa forme traditionnelle. Ou presque. Des centaines des manifestants masqués, espacés et parés de gel ont déambulé à travers toute la Suisse pour revendiquer un soutien financier aux secteurs écorchés par la crise.
Altercations à Zurich
Des manifestations ont aussi eu lieu dans plusieurs villes alémaniques. D'abord, quelques centaines de participants ont défilé dans les rues de Bâle, réunissant divers courants d'idéologie de gauche.À Berne, la manifestation était autorisée mais limitée à 100 personnes. Les manifestants étaient finalement à peu près le double, et ont défilé en musique dans les rues de la capitale. La police a surveillé le cortège mais n'a pas cherché à le disperser, d'autant que les participants portaient des masques.
À Zurich également, la police s'est positionnée pour bloquer un cortège non autorisé et a sorti les canons à eau, prêts à l'usage. Des heurts ont eu lieu contre la police.
1er Mai à Genève
À Genève, entre 1500 et 2000 personnes ont défilé dans les rues pour célébrer la fête du Travail en ce samedi 1er mai. Réunis sous le slogan «Solidaires pour une justice sociale, féministe et climatique», les participants ont traversé la ville de la gare à la plaine de Plainpalais en passant par les rues basses. Le cortège était composé des syndicats, des partis politiques de gauche et d'extrême gauche, d'associations, mais également de groupes de défense du climat et de féministes. Quelque 300 personnes du Bloc révolutionnaire fermaient la marche.La manifestation s'est déroulée dans le calme, au rythme d'un groupe de tamboreras féministes, de slogans scandés à tue-tête et de raps militants. Selon la police, une vingtaine de tags sont à déplorer. Une personne a par ailleurs été contrôlée. Une fois sur la plaine de Plainpalais, plusieurs orateurs ont pris la parole sous la pluie avant que les manifestants se dispersent. En raison des restrictions sanitaires, la tenue de stands avait été interdite.