Genève AéroportSa fausse alerte à la bombe lui coûte 90'000 fr.
Une femme jalouse avait voulu empêcher la maîtresse de son mari de prendre l'avion à Cointrin en juillet dernier en affirmant qu'elle porterait une bombe.
Des barrages sur les routes d'accès, des contrôles d'identité systématiques à toutes les portes, des agents armés de mitraillettes: Genève Aéroport avait été placé en état d'alerte maximale, le 27 juillet dernier. Un coup de fil reçu la veille au soir annonçait qu'une femme équipée d'une bombe tenterait d'embarquer sur un vol. L'alerte s'était révélée fausse. L'auteure du téléphone, une femme domiciliée à Annecy (F), voulait en fait empêcher la maîtresse supposée de son mari de décoller pour aller le rejoindre. Son canular va lui coûter cher, annonce «Le Matin» ce vendredi.
En effet, la police cantonale lui a récemment envoyé une facture de 90'000fr. Pas moins de 145 gendarmes et gardes-frontière avaient été mobilisés. Au total, ils avaient travaillé 880 heures, facturées 100fr. l'unité. Si l'on ajoute les frais de boisson et de repas, on obtient la somme réclamée aujourd'hui. C'est par ailleurs la première fois que les forces de l'ordre du bout du lac demandent à un particulier de passer à la caisse pour ce genre de méfaits.
Pour rappel, la quadragénaire jalouse avait été condamnée par la justice française peu après les faits à une peine de 6 mois de prison, dont 3 ferme, pour fausse alerte et dénonciation d'infraction imaginaire.
(20 minutes)