«SA MAJESTÉ MINOR»

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«SA MAJESTÉ MINOR»

Jean-Jacques Annaud: «Je voulais péter les plombs»

Transgresser les règles, rompre les codes, plonger dans le plaisir. En clair, Jean Jacques Annaud (64 ans) a voulu faire un film «libératoire».

– C'est inattendu comme film. Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu ce genre-là au cinéma...

– C'est exactement pour ça que je l'ai fait. J'ai beaucoup de chance d'avoir toujours pu faire les films que je voulais en toute liberté. Pour «Sa Majesté Minor», j'avais une folle envie de péter les plombs, de faire un film libératoire, libéré, pas construit selon les règles du cinéma correct. Ne pas prendre la morale grisâtre, lassante et puritaine qui nous enferme. Je ne suis pas comme ça, moi! Je voulais donc retrouver les joies païennes de l'Antiquité. De la campagne aussi, et de ses animaux, qui prennent le désir là où il est en se réjouissant de tout ce qui fait plaisir. Cette pensé est jubilatoire. C'est dans cet état d'esprit que j'ai entrepris ce film tonique.

– Saviez-vous dès le départ ce que cela allait donner?

– Oui. Il y avait déjà cet esprit dans le scénario, une liberté de passage entre le monde quotidien et le surnaturel. On passe du merveilleux accessible à la forêt mythologique. Comme quand José Garcia tombe sur Vincent Cassel. J'ai vécu cette sorte de passage en Afrique, vous savez. Les hommes étaient en costard la journée, mais ils se transformaient en hommes-panthères le soir et partaient à la chasse.

– Rupture des codes?

– J'ai été élevé dans un monde «très français», j'ai fait des études très cadrées. Je suis arrivé au Cameroun avec des certitudes occidentales qui ont éclaté au contact de la forêt! Des pulsions se sont réveillées en moi. Avoir conscience de faire partie du règne animal a changé ma vie.

– Vous l'avez donc prise en main...

– Oui. Au lieu de penser que les pulsions sont démoniaques, il faut apprendre à les aimer, qu'elles soient de colère ou d'amour. Comme dans le film.

– Que pensez-vous de la sexualité aujourd'hui?

– Ayant une sexualité conventionnelle, je m'étonne que, dans un monde où les unions sont multiples et sacralisées, il y ait un tel mal de vivre par rapport au sexe... Dans le monde antique, il y avait Lesbos et Sodome, qui étaient en quelque sorte l'équivalent de Cannes et de Deauville aujourd'hui! Ces villes représentaient en réalité une manière de vivre. C'est cet état d'esprit que j'ai eu envie de reprendre. Si l'on veut changer les normes du cinéma, il faut bien changer certains codes moraux.

– Trouvez-vous que le cinéma d'aujourd'hui est morne?

– Je trouve qu'il y a un formatage, ce qui ne veut bien sûr pas dire qu'il n'y a pas de bons films. C'est malheureusement toujours la même autoroute banalisée. Ici, j'ai eu envie de faire du hors-piste, de m'émerveiller d'un monde farfelu fait de fantaisie. En fait j'ai eu envie de revenir à ce qui me manquait au cinéma.

– D'où un film plutôt fou?

– Gérard Brach, le scénariste, est complètement déjanté. Les jeunes auteurs, eux, sont en général terrorisés. Ils ont la trouille de ne pas plaire au grand public. On a ici un éclat, une empoignade des grands thèmes de la vie, de la sexualité, de la mythologie, etc. Nous voulions faire un pamphlet politique autour d'une réflexion sur la maternité, et ce sous couvert de fable. Prenons par exemple les mythes de Junon, de Diane, ou de Pasiphaé qui se déguise en génisse pour être saillie par le Minotaure! C'est une histoire de fou! Et celle de Zeus et de Jupiter! Il n'y avait pas plus dépravé en matière de sexualité! Aujourd'hui, on ne lit ces histoires que dans les journaux.

Elsa Duperray

Sa Majesté Minor - La Bande-Annonceenvoyé par Lyricis

Une fable barjo et jubilatoire COMéDIE. Après le film de guerre («Stalingrad»), le film animalier («Les deux frères»)et le film voyage («Sept ans au Tibet»), Jean-Jacques Annaud rompt les tabous et réalise un film baroque et complètement barjo. Minor (José Garcia) est l’idiot du village, élevé par une truie et dénué de parole. Un événement heureux le fera passer de pariat à roi... Tout droit sorti de la mythologie grecque, «Sa Majesté Minor» ne ressemble en rien à ce que l’on peut voir habituellement. Les pulsions naturelles et l’hellénisme ambiants en font un conte inattendu, surréaliste et délicieusement différent. lza De J.-J. Annaud, avec José Garcia, Vincent Cassel. ***

Une fable barjo et jubilatoire COMéDIE. Après le film de guerre («Stalingrad»), le film animalier («Les deux frères»)et le film voyage («Sept ans au Tibet»), Jean-Jacques Annaud rompt les tabous et réalise un film baroque et complètement barjo. Minor (José Garcia) est l’idiot du village, élevé par une truie et dénué de parole. Un événement heureux le fera passer de pariat à roi... Tout droit sorti de la mythologie grecque, «Sa Majesté Minor» ne ressemble en rien à ce que l’on peut voir habituellement. Les pulsions naturelles et l’hellénisme ambiants en font un conte inattendu, surréaliste et délicieusement différent. lza De J.-J. Annaud, avec José Garcia, Vincent Cassel. ***

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