Athlétisme: Sanctionné, le sprinter romand s'explique

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AthlétismeSanctionné, le sprinter romand s'explique

Evincé du relais suisse 4 x 100m aux Championnats d'Europe d'athlétisme à Berlin après des propos polémiques, Pascal Mancini s'explique en exclusivité à 20minutes.ch.

Frédéric Nejad Toulami
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Frédéric Nejad Toulami

L'interview de Pascal Mancini.

«La Fédération suisse d'athlétisme a décidé il y a quelques heures de ne pas me sélectionner dans l'équipe du relais 4 x 100 mètres à cause de la pression médiatique qui s'abat sur moi depuis quelques jours. (...) Une chance de médaille en moins pour l'équipe de Suisse.» L'athlète fribourgeois Pascal Mancini s'est fendu lundi soir d'un statut sur un de ses comptes Facebook pour regretter publiquement la décision de Swiss Athletics qui le prive du relais suisse sur la distance du 100 mètres, lors des Championnats d'Europe à Berlin (D) la semaine prochaine. Il est pour l'heure toujours sélectionné afin de participer individuellement aux 100 m.

Sympathie pour la droite de la droite

Cette sanction est tombée un jour après la parution d'un long article au vitriol qui lui était consacré dimanche passé dans l'hebdomadaire SonntagsBlick: «Pascal Mancini, l'athlète brun. Un sprinter suisse qui s'affiche avec des extrémistes de droite». Déjà connu pour avoir réalisé avec son bras une quenelle à la façon Dieudonné, considérée par de nombreuses personnes comme un geste antisémite, à la fin d'une course en 2014, Pascal Mancini, âgé de 29 ans, affiche sa sympathie pour la droite de la droite, et se montre critique envers, notamment, une «immigration de masse». Sur les réseaux sociaux, il s'affiche avec des identitaires européens, et il possède deux comptes sur Facebook. Celui dédié au sport demeure neutre, comme convenu avec La Fédération suisse d'athlétisme, dit-il. Sur le second, d'ordre privé (mais ouvert au public), il s'exprime librement et a posté des images et vidéos sous lesquelles des individus ont déposé des commentaires susceptibles de tomber sous le code pénal. Or, le sprinter romand n'a pas pris la peine de les effacer, alors que la jurisprudence en Suisse considère cela comme une coresponsabilité dans le délit supposé. Notamment par rapport à la norme antiraciste.

Pascal Mancini a accepté mardi 31 juillet de s'exprimer sur cette décision qui le frappe en exclusivité dans la vidéo ci-dessus.

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