Corée du NordSanctions de Washington après les derniers tirs de missiles
Les États-Unis ont pris des sanctions financières contre cinq Nord-Coréens, après les deux tirs de missiles en une semaine du régime nord-coréen.

Pyongyang a affirmé avoir procédé cette semaine à l’essai réussi d’un missile hypersonique, pour la troisième fois depuis septembre. (image d’illustration)
Les États-Unis ont imposé mercredi des sanctions financières à cinq Nord-Coréens liés au programme d’armes de destruction massive de Pyongyang, après ses derniers tirs de missiles balistiques.
«Les derniers tirs de missiles de la Corée du Nord constituent de nouvelles preuves qu’elle continue de développer ses programmes interdits en dépit des appels de la communauté internationale en faveur de la diplomatie et de la dénucléarisation», a déclaré un sous-secrétaire au Trésor américain, Brian Nelson, dans un communiqué.
Les sanctions «visent le recours persistant par la Corée du Nord à des représentants à l’étranger pour se procurer illégalement des biens pour la fabrication d’armes», a-t-il ajouté. Les cinq personnes visées par ces sanctions sont présentées comme «responsables d’avoir fourni» à la Corée du Nord des biens pour ses «programmes d’armes de destruction massive et de missiles balistiques».
La Russie visée
L’un d’eux, Choe Myong-hyon, est installé en Russie et est lié à une institution nord-coréenne déjà sanctionnée pour son implication dans le développement d’armes par le pays reclus. Les quatre autres, Sim Kwang-sok, Kim Song-hun, Kang Chol-hak et Pyon Kwang-chol, liés à cette même institution, sont installés en Chine. Leurs éventuels avoirs aux États-Unis sont gelés et leur accès au système financier américain sera bloqué.
Parallèlement, le département d’État américain a inscrit sur sa propre liste noire, qui interdit notamment les personnes visées d’entrée sur le territoire américain, le Nord-Coréen O Yong-ho, le Russe Roman Anatolievitch Alar et l’entité russe Parsek pour des «activités ou transactions qui ont contribué matériellement à la prolifération d’armes de destruction massive» par la Corée du Nord.
Ils forment «une source clé d’approvisionnement» pour le programme de missiles nord-coréen, a estimé le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans un communiqué, assurant que «les États-Unis utiliseront tous les outils appropriés» pour stopper les projets nord-coréens.
Nouvelles sanctions
Les États-Unis vont par ailleurs proposer à leurs 14 partenaires du Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter de nouvelles sanctions internationales contre la Corée du Nord, a annoncé mercredi soir l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield.
«Les États-Unis proposent des sanctions de l’ONU à la suite des six lancements de missiles balistiques de la Corée du Nord depuis septembre 2021, chacun d’entre eux violant les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU», a-t-elle écrit dans un tweet.
Son message ne précise pas quel type de sanctions pourraient être proposées au Conseil de sécurité, où la Chine et la Russie, dotées d’un droit de veto et qui demandent depuis plus d’un an un allègement des mesures prises contre Pyongyang, pourraient s’y opposer.
Pyongyang a affirmé avoir procédé cette semaine à l’essai réussi d’un missile hypersonique, pour la troisième fois depuis septembre. Washington a condamné le tir de mardi, jugé comme une «menace» pour «la communauté internationale». Plus globalement, les sanctions de mercredi «font suite à six tirs de missiles balistiques de la Corée du Nord depuis septembre 2021, chacun en violation de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies», selon le Trésor américain.