Lutte antidopageSatisfaction malgré l'absence de tests sanguins
Pour sa première année d'activité, la fondation Antidopage suisse (ADS) tire un bilan positif mais met le doigt une nouvelle fois sur le manque de soutien public qui entrave son travail.
Il n'existe toujours pas de contrôles sanguins, et la plupart des sportifs pincés en 2008 avaient commis des infractions mineures.
Les buts fixés dans le contrat de prestations conclu avec Swiss Olympic et la Confédération ont été atteints, en dépit des difficultés de départ, a relevé devant la presse à Ittigen (BE) la présidente du conseil de fondation d'ADS, l'ancienne skieuse Corinne Schmidhauser.
Le refus en décembre par le Parlement fédéral (pour une seule voix!) d'octroyer le million de francs supplémentaire réclamé a entraîné une situation financière précaire. En conséquence, il n'est toujours pas possible pour l'instant de mener des contrôles sanguins en Suisse. "C'est d'autant plus regrettable qu'avec le laboratoire d'Epalinges (dirigé par le Dr Martial Saugy), le pays dispose d'un des instituts les plus pointus du monde en la matière", a observé le directeur d'ADS Matthias Kamber.
Exactement 1918 contrôles ont été menés en 2008, dont 945 hors compétition. Le chiffre se situe dans les eaux des 1932 tests effectués en 2007, mais sensiblement inférieur aux 2087 de 2005.
Treize cas positifs ont été signalés, deux de plus que douze mois plus tôt. Pour des affaires bénignes dans l'ensemble: six pour consommation de cannabis et deux pour infraction au devoir d'annonce. Les cas "lourds" concernes des anabolisants (3), la prise d'hormones et des stimulants.
Interdit en période de compétition, le cannabis pose problème dans la mesure où il reste longtemps dans les urines, alors qu'il n'est généralement pas consommé comme dopant, mais comme drogue, a relevé Matthias Kamber.
(si)