Ghostface n’a pas pris une ride dans Scream

Il y a eu le film événement de 1997, puis «Scream 2» (1998), «Scream 3» (2000), «Scream 4» (2011), et encore la série télé sortie en 2015. «Scream», c'est la saga culte de Wes Craven qui a marqué toute une génération et qui, a entre autres, redéfini le genre du slasher, avec son second degré. Alors, que vaut ce nouvel opus, qui sort ce mercredi 12 janvier 2022 au ciné?

Le pitch Ce n’est ni un remake ni un reboot: «Scream» est simplement une suite, dont l’action se déroule 25 ans après celle du premier volet. Un nouveau tueur revêt le célèbre masque et s’attaque à un groupe d’adolescent-e-s. Plus particulièrement aux soeurs Carpenter, Sam et Tara (incarnées par Melissa Barrera, que nous avons interviewée pour l'occasion, et par Jenna Ortega, qui sera prochainement Mercredi Addams dans une série de Tim Burton). Les anciens, Sydney Prescott en tête, vont revenir pour prêter main forte aux jeunes, dans un scénario où tout le monde est suspect.

Notre avis Après quatre films dirigés par Wes Craven, décédé en 2015, ce sont Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett qui reprennent le flambeau. Les réalisateurs avaient assuré qu’ils resteraient dans le ton de la franchise: eh bien la promesse a été tenue! De la voix envoûtante de Nick Cave à une fête dans la maison du crime, en passant par une flippante descente au garage: «Scream» est truffé de clins d’œil et de références au premier film, sans pour autant sentir le réchauffé (à l’inverse du récent «SOS Fantômes: l’héritage», qui se perdait un peu dans ses hommages).

Pour les bémols, le long métrage a beau assumer son second degré, on regrette quelques absurdités: un hôpital déserté par son personnel laissant la voie libre au tueur, et des personnages qui se débrouillent toujours pour se jeter dans la gueule du loup – ou plutôt, dans celle de Ghostface. Et on n’aurait pas dit «non» à des meurtres plus décalés (Ah, Rose McGowan pendue à la porte du garage dans le premier «Scream»!). Le reste nous a convaincus: démarrage en force, scénario solide, secrets et mystères à gogo, une bonne dose d’autodérision et nos nerfs mis à mal. Ça fonctionne toujours aussi bien, et comme tout ça nous a mis en joie, on vous livre encore quelques anecdotes sympas ci-dessous.

Carrément sanglant Au total, une centaine de litres de faux sang ont été utilisés pour ce cinquième «Scream». Il paraît même que le principal fournisseur de sang artificiel à Hollywood s’est retrouvé en rupture de stock à un moment donné...

Effervescence générale Les réalisateurs ont privilégié les méthodes de maquillage artisanales à l'ancienne aux effets numériques modernes. «On ressent immanquablement une certaine excitation lorsque l’équipe de maquillage arrive sur le plateau avec des seaux pleins de sang. Ça alimente l’effervescence générale», ont-ils raconté.

Indétrônables Neve Campbell, Courteney Cox et David Arquette sont les seuls acteurs de la saga à être présents dans les cinq films.