Elles vendent une thérapie avec des chaises-coachs: tout est faux

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Séance avec une «chaise-coach»Des clients sont tombés dans le panneau d’une thérapie bidon

Deux femmes ont utilisé l’absurde pour se moquer des offres parfois farfelues de développement personnel. Et des clients potentiels ont été prêts à mettre la main au portemonnaie.

Tout sur le site internet créé est faux. Mais les plus crédules internautes y ont cru.

Tout sur le site internet créé est faux. Mais les plus crédules internautes y ont cru.

chairlosophy.ch

«Nos chaises écoutent vos pensées et vos émotions sans jugement, offrant un sanctuaire où la vulnérabilité est acceptée et célébrée». En ce moment, à Zurich, vous pouvez vous inscrire pour une séance un peu particulière: 60 minutes dans une salle où il n’y aura «que vous et une chaise-coach». L’idée est de s’asseoir sur une chaise et de méditer. Prix de lancement: 99 francs la session au lieu de 999 francs. Chaises de marque garanties. Tout comme une confiance en soi boostée, de la résilience retrouvée et un sentiment de plénitude. 

En réalité, tout est faux. Comme elles le racontent dans le «SonntagsBlick», la psychologue Magda Kern et la responsable marketing Ivana Leiseder ont tout inventé dans le but de prouver par l’absurde que certaines offres de thérapies dans le domaine du développement personnel sont, de nos jours, «du bullshit». Elles se disent agacées de voir que des personnes utilisent des paroles vides et de grandes promesses pour vendre des programmes à des prix exorbitants, pour autant qu’ils soient «joliment présentés».

«Vous avez touché le fond»

Les deux femmes ont été surprises de voir que des gens ont effectivement réservé des séances de «chairlosophy». Mais les clients auront bien vite déchanté. Plutôt qu’une confirmation de réservation, ils recevaient alors le message suivant: «Félicitations, vous avez touché le fond d’internet. Vous devriez éteindre votre ordinateur, ce qui vous donnera le temps de parler à un ami ou de lire un livre.»

«Nous ne faisons pas ça pour nous faire de nouveaux amis. Si des gens dans cette industrie en sont bouleversés, alors c’est que nous sommes sur la bonne voie. Quelque chose doit changer», dit Ivana Leiseder au journal alémanique, qui l’interrogeait sur les potentielles réactions que les deux trentenaires allaient recevoir. 

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(ywe)

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