Schmolz Bickenbach: Sept administrateurs jettent l'éponge

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Schmolz BickenbachSept administrateurs jettent l'éponge

Cette décision intervient à la suite de la prise de pouvoir des héritiers de la famille fondatrice avec le concours de la société de participations Renova de l'oligarque russe Viktor Vekselberg.

Une assemblée générale extraordinaire se tiendra le 13 septembre afin d'élire un nouvel organe de surveillance. L'ordre du jour de l'assemblée générale sera publié ultérieurement, a indiqué vendredi le groupe sidérurgique germano-lucernois. Sept administrateurs, dont le président Hans-Peter Zehnder, rendront leur mandat. Seul l'administrateur Manfred Breuer n'a pas annoncé sa démission.

Renova, qui détient pour l'heure 25% des actions, et les héritiers de la famille fondatrice de Schmolz Bickenbach ont proposé lundi cinq candidats à l'élection du nouveau conseil d'administration. Ils entendent être représentés de manière adéquate au sein de l'organe de surveillance.

Comme représentants de Renova, les deux alliés proposent Vladimir Kuznetsov, directeur de Renova, et Marco Musetti. Les deux sont déjà membres du conseil d'administration du groupe industriel zurichois Sulzer, dont l'actionnaire principal est Renova.

Outre deux candidats indépendants, les deux groupes proposent l'élection d'Oliver Thum en tant que représentant des héritiers de la famille fondatrice. Deux autres candidats indépendants seront proposés ultérieurement.

Difficultés financières

Le conseil d'administration de Schmolz Bickenbach et les familles fondatrices ont annoncé la semaine dernière vouloir favoriser un règlement négocié du conflit. Ils ont conclu un accord sur la suite de la procédure en lien avec l'OPA lancée par Viktor Vekselberg. Le conflit s'inscrit dans un contexte de difficultés financières pour Schmolz Bickenbach, dont le siège se trouve à Emmenbrücke (LU).

Luttant pour son avenir, le groupe métallurgique a plongé dans les chiffres rouges l'an passé, essuyant une perte de 157,9 millions d'euros (194,7 millions de francs), contre un bénéfice de 42,7 millions en 2011. Le chiffre d'affaires s'est lui fortement contracté, chutant de 9,2% à 3,58 milliards d'euros.

La société allemande Schmolz Bickenbach avait fusionné avec Swiss Steel en 2006, faisant disparaître le nom du groupe lucernois (ex-von Moos), qui lui-même avait acquis les activités d'aciérie de Von Roll en 1996. Le groupe compte 10'000 employés dans le monde. (ats)

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