Nigeria: Soixante morts dans une attaque de Boko Haram

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NigeriaSoixante morts dans une attaque de Boko Haram

L'attaque de la ville de Bama, dans le nord-est du Nigeria, par des combattants du groupe islamiste Boko Haram a fait 60 morts et causé d'importantes destructions dans les édifices publics, a indiqué jeudi la police.

«Nous comptons les morts et le nombre des victimes s'éleve à 60 morts (...) mais le bilan pourrait être encore plus lourd», a déclaré le chef de la police Lawal Tanko à propos de l'attaque de mercredi, soulignant que les bombardements de l'aviation nigériane en représailles, avaient provoqué d'«énormes» pertes dans les rangs des insurgés.

Bama, ville d'environ 300'000 habitants, est située à une soixantaine de kilomètres de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno et fief historique de Boko Haram, dont l'insurrection a fait plusieurs milliers de morts depuis 2009.

Fuite dans la brousse

Selon des habitants, les assaillants sont entrés à bord de camions mercredi à l'aube, avec des armements lourds. Ils ont mis le feu partout et lancé des explosifs dans divers édifices, entraînant la fuite des civils dans la brousse.

«Les assaillants ont causé d'énormes destructions dans les bâtiments publics, incendiant notamment le siège du gouvernement local» ainsi que le domicile du plus haut dignitaire religieux de la région, a ajouté le chef de la police de l'Etat de Borno.

La riposte de l'aviation visait à détruire la base des assaillants dans la capitale de l'Etat, Maiduguri, quelque 60 km plus loin, et les chasseurs de l'armée ont bombardé les hommes de Boko Haram en fuite.

Menaces sur les raffineries

Le chef du groupe radical islamiste Boko Haram, Abubakar Shekau, a menacé de lancer des attaques dans la région pétrolière du sud du Nigeria, dans une vidéo visionnée par l'AFP mercredi.

«Vous, dirigeants du Delta du Niger, vous allez bientôt voir vos raffineries détruites», déclare-t-il dans cette vidéo de 28 minutes. Boko Haram est principalement actif dans le nord du pays, région majoritairement musulmane.

Abubakar Shekau a lancé nombre de menaces par vidéo depuis 2012 dont plusieurs n'ont pas été suivies d'effet. Il n'est pas certain que son mouvement soit en mesure de mener des opérations au-delà de son fief du nord-est.

(afp)

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