Valais: Soupçon de «dumping» contesté mais réparé

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ValaisSoupçon de «dumping» contesté mais réparé

L'entreprise Sices, active sur le site de Syngenta en Valais, a fait son mea culpa auprès du géant bâlois.

Photo d'illustration.

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Keystone

Soupçonnée de sous-enchère salariale par le syndicat Unia, l'entreprise Sices, active sur le site de Syngenta en Valais, plaide sa bonne foi. Elle s'engage néanmoins à réparer les erreurs constatées dans la rémunération d'une partie des employés.

«Après analyse de la totalité des contrats et des fiches de paie, Sices a reconnu et réparé ses erreurs dans un accord passé ces derniers jours avec Unia», a indiqué le syndicat jeudi dans un communiqué. L'entreprise, dont le siège est à Chiasso (TI) mais qui dépend d'un groupe italien, confirme de son côté l'accord passé, mais conteste le «dumping» salarial.

Elle explique ses erreurs par son manque d'expérience des chantiers en Valais. «Le contrat avec Syngenta a été le premier projet de Sices au niveau d'un canton différent du Tessin. Les erreurs ont été faites totalement de bonne foi», précise l'entreprise dans un communiqué.

Sices fait son mea culpa auprès du géant bâlois de l'agrochimie, pour le compte duquel elle réalisait des travaux de tuyauterie industrielle: «Sices regrette sincèrement d'avoir causé des problèmes à un client de l'envergure de Syngenta qui était en droit de s'attendre à ce que la société ait une bonne et complète connaissance des différentes conditions de travail».

308'000 francs des salaire

L'accord passé entre Unia et Sices concerne 64 salariés. L'entreprise s'engage à réparer ses erreurs à hauteur de 308'000 francs de salaire brut et 95'000 francs d'indemnités, précise le syndicat.

Pour Unia, «ce nouveau dossier démontre une fois de plus la nécessité de renforcer les mesures d'accompagnement, notamment la responsabilité solidaire». Cette dernière implique que l'adjudicateur, Syngenta dans ce cas précis, soit en mesure de «prouver en tout temps que ses sous-traitants sont à jour avec le paiement des salaires et des cotisations sociales, faute de quoi il encourt des sanctions». (nxp/ats)

(NewsXpress)

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