RTS Un«Specimen» va vous faire bâiller
L'émission de la RTS s'intéresse au mimétisme. Très communicatif, le bâillement en est un exemple.
- par
- Julienne Farine
(Source: youtube.com)
Sommes-nous tous des moutons? Certainement, à en croire le magazine de la RTS, qui s'intéresse mercredi 29 octobre 2014 à la fâcheuse tendance que nous avons tous à nous copier les uns les autres. Au petit jeu du mimétisme, le vainqueur est sûrement le bâillement.
Environ 75% des personnes qui regardent quelqu'un bâiller vont à leur tour en faire de même. «Ce n'est pas uniquement lié à la vision, les aveugles ont également tendance à bâiller quand ils entendent que quelqu'un le fait à côté d'eux», explique le Dr Walusinski, médecin généraliste à l'origine du site web baillement.com.
Le Français explique que les mécanismes qui entrent en jeu sont les mêmes que ceux qui décodent les émotions des autres. Autrement dit: l'empathie. «On est d'ailleurs plus sensible aux bâillements de ses proches qu'à ceux d'inconnus», précise-t-il. En revanche, si l'on est concentré sur un travail, la personne qui se décroche la mâchoire à côté n'aura pratiquement aucune influence sur nous.
Le bâillement est un comportement présent chez tous les vertébrés, mais seuls les hommes et les grands singes comme les bonobos et les chimpanzés le répliquent quand ils le voient chez quelqu'un d'autre. «Certains chiens bâillent quand leur maître le fait. Leurs liens sont alors très étroits et l'animal est capable de décoder les émotions de l'homme», poursuit le Dr Walusinski. Quant à savoir pourquoi nous bâillons, rien n'est sûr. «Ce n'est en tout cas pas une manière d'oxygéner le cerveau», assure le médecin.
L'imitation concerne tout le monde
Copier un style vestimentaire, une manière de parler ou une façon de bouger: l'imitation est partout, même si elle n'est pas toujours volontaire. Ainsi, les téléspectateurs découvriront qu'une personne paraît tout de suite plus sympathique à son interlocuteur si elle adopte le même ton, la même gestuelle, la même posture, voire le même accent que lui – c'est ce qu'on appelle le mimétisme social. Un mimétisme qui ne va pas toujours de soi, notamment pour les personnes autistes, comme le montrera le témoignage de Joseph Schovanek.