SuisseSuccession Lauber: nouvelle mise au concours au MPC!
Pour la troisième fois, un appel à candidatures a été lancé pour succéder à Michael Lauber à la tête du Ministère public de la Confédération.
Mais que se passe-t-il donc au Ministère public de la Confédération? Après la démission du procureur général Michael Lauber le 31 août dernier et deux séries d’appels à candidatures, le poste est toujours vacant. Et la Commission judiciaire a décidé ce mercredi d’écarter les trois derniers candidats en lice pour reprendre la direction du MPC. Et annonce une nouvelle mise au concours, la troisième donc.
«À l’issue d’une procédure d’évaluation externe et de la seconde audition mercredi, aucune des candidatures n’a obtenu le large soutien souhaité par la commission, si bien que cette dernière a décidé de remettre le poste au concours», annonce la commission dans un communiqué. «Bien qu’étant toutes les trois de qualité, aucune des candidatures ne remplit, aux yeux de la commission, les nombreux critères personnels et professionnels requis pour occuper ce poste très exigeant», précise-t-elle. La commission se réunira le 3 mars pour la suite de ses travaux, ajoute le texte.
Déssaisir le Parlement?
Membre de la commission judiciaire, le conseiller national Christian Lüscher (PLR/GE) s’est dit «écoeuré» dans les colonnes de 24 heures et de la Tribune de Genève. «Cette commission me fait honte. Au lieu de faire un travail constructif, structuré, visant à assurer le bon fonctionnement des institutions, elle fait de la politique politicienne sur le dos des candidats», dit-il.
Et le Genevois défend les candidats écartés. «Ce sont autant de gens qui ont été sélectionnés après analyse de leurs dossiers, qui ont été auditionnés, qui ont subi un assessment, puis qui ont encore une fois été auditionnés… Pour arriver à quelle conclusion? Qu’on ne veut en élire aucun. C’est de l’amateurisme, doublé d’un gâchis humain», s’énerve-t-il. Du coup, il propose de déssaisir le Parlement du choix du futur procureur. «Il faut redonner au Conseil fédéral la compétence de choisir la personne la plus apte», estime-t-il. L’Assemblée fédérale validerait ensuite ce choix.
Pour rappel, la Genevoise Maria-Antonella Bino, juge suppléante au Tribunal pénal fédéral, était en lice dans cette 2e mise au concours, tout comme Félix Reinmann, secrétaire général du Département du développement économique du canton de Genève. La Zurichoise Lucienne Fauquex, qui dirige actuellement le service juridique du MPC, était également sur les rangs. Lors de la première mise au concours, le procureur général genevois Olivier Jornot et le procureur fédéral fribourgeois Andreas Müller avaient déjà été écartés.