SuisseBunkers, drones kamikazes: l’armée se prépare à la défense
Le patron de l’armée suisse détaille dans une interview quelques-unes des orientations prises et annonce que la vente des bunkers à des privés va cesser.

Le chef de l’armée Thomas Süssli annonce que l’armée va cesser de vendre ses bunkers.
Vous rêvez d’acheter un bunker de l’armée suisse qui n’a plus d’usage militaire? Vous avez raté votre chance. L’armée suisse va cesser de se débarrasser de ses bunkers, comme elle l’a fait à plusieurs reprises ces dernières années. C’est ce qu’a annoncé le chef de l’armée Thomas Süssli dans une interview accordée au «Tages-Anzeiger» de ce lundi. «Oui, nous avons arrêté de vendre les bunkers. Nous parcourons actuellement à nouveau l’ensemble du catalogue des systèmes de commandement et de combat. Cela inclut également ceux qui ont déjà été déclassifiés, c’est-à-dire dont l’emplacement est connu», dit-il.
Thomas Süssli indique aussi que l’armée suisse, dans l’optique de s’équiper pour des missions qui sont purement défensives, acquiert déjà des drones et que rien n’exclut qu’elle obtienne à l’avenir des drones kamikazes. «La Suisse est l’un des pays leaders en matière de technologie des drones et de robotique. Il serait dommage de ne pas en faire usage militairement», dit-il.
Mais alors, la Suisse se prépare-t-elle à une guerre d’invasion comme celle qui a lieu en Ukraine? «L’armée ne doit pas réfléchir à des scénarios concrets. Si nous faisions cela, nous aurions probablement toujours tort. Nous devons nous aligner sur la menace. Ce qui est aujourd’hui étudié, testé et acquis par d’autres forces armées pourrait constituer un type de menace similaire à ce qui existait dans les années 1930», estime-t-il.
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