Votation du 13 juin Simonetta Sommaruga: «Ce non n'est pas un non à la protection du climat»
La loi sur le CO₂ est refusée à 51,6%. Les initiatives phytos ont été balayées à plus de 60%. La loi Covid et celle sur le terrorisme sont passées sans problème. Le taux de participation est élevé: en moyenne 59,7%.
- par
- Eva Grau et Christine Talos
Résultats définitifs:
La loi sur le CO₂ est rejetée à 51,6%
L'initiative «Eau potable» est rejetée à 60,7%
L'initiative «Pesticides» est refusée à 60,6%
La loi Covid est acceptée à 60,2%
La loi sur le terrorisme est acceptée à 56,5%
Taux de participation: 59.7%
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Fin du live ticker sur les votations fédérales
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Le rappel des résultats
On rappelle donc les résultats des votations du jour:
La loi sur le CO₂ est rejetée à 51,6%
L'initiative «Eau potable» est rejetée à 60,7%
L'initiative «Pesticides» est refusée à 60,6%
La loi Covid est acceptée à 60,2%
La loi sur le terrorisme est acceptée à 56,5%
C'est la fin de la conférence de presse du Conseil fédéral
C'est la fin de la conférence de presse du Conseil fédéral
Fedpol sera-t-elle surveillée?
Toutes les mesures peuvent être contrôlées et jugées par les tribunaux, rappelle-t-elle. Ce sont eux qui vont exercer le contrôle, conclut Karin Keller-Sutter.
On passe au terrorisme avec Karin Keller-Sutter

Elle rappelle les résultats et les mesures de la Suisse dans lutte contre le terrorisme ces dernières années.
La population entend aussi que la liberté des citoyens soit préservée, dit-elle. Et la loi permet de le faire, selon elle.
Quid de l'Accord de Paris?
Simonetta Sommaruga rappelle l'engagement de la Suisse à cet accord qui vise à réduire les émissions de CO2. Il faut donc trouver rapidement comment remédier à la situation, mais la SUisse ne va pas remettre en question l'Accord, c'est clair, dit-elle.
On passe aux questions sur la loi sur le CO2
L'initiative sur les glaciers va-t-elle être abandonnée? Elle répond qu'il faut trouver d'abord des mesures à court terme pour continuer la loi actuelle. «Il faut analyser la situation avec le Parlement et trouve le meilleur chemin à prendre à court terme et moyen terme», rappelle-t-elle.
Plusieurs éléments n'étaient pas combattus, il faut comprendre les raisons du non, plaide-t-elle. Je cherche donc le dialogue avec tous les acteurs, et les opposants à la loi pour avancer et trouver un chemin très vite. Car le changement climatique n'attend pas.
On passe à la loi sur le CO2

Simonetta Sommaruga l'annonce d'emblée: elle ne sait pas encore comment le COnseil fédéral va rebondir après l'échec de la loi. Elle rappelle tous les efforts accomplis pour parvenir à aboutir à cette loi.
Ce non est donc une déception pour tous les acteurs de cette loi, elle ne s'en cache pas. Elle rejette le calendrier de la loi. C'était le bon moment pour voter, estime la Bernoise.
Le non d'aujourd'hui n'est pas un non à la protection du climat. Beaucoup de personnes veulent protéger le climat, mais pas avec cette loi. Le Conseil fédéral a compris le message, affirme-t-elle.
Ce non a plusieurs conséquences. Cela sera difficile d'attendre la neutralité carbone en 2050. Les entreprises ne bénéficieront pas de subventions pour le climat à la fin de l'année, par exemple, dit-elle. Je vais prendre langue avec le Parlement ces prochaines semaines et parler à nouveau avec les différents acteurs concernés, assure-t-elle.
Nous devons voir comment trouver un chemin pour continuer et persuader tous ceux qui ont dit non aujourd'hui à l'avenir.
On passe aux questions sur la loi Covid, le référendum en question
Il y a eu beaucoup d'émotions durant la campagne en raison du décalage entre la brochure et la loi actuelle, relève un journaliste. ALain Berset rétorque qu'à situation exceptionnelle réponse exceptionnelle. Je rappelle qu'on est en période de crise. Mais on va tout faire pour que cela ne se répète pas en cas de prochaine crise, dit-il.
Alain Berset est aussi questionné sur le référendum que vont lancer les jeunes UDC sur le passeport Covid. Ce référendum est légitime, dit le Fribourgeois. Le problème, c'est que le référendum ne concernera pas que le passeport covid, mais toute la loi votée en mars, dit-il. Il estime que si le texte est accepté, le peuple pourrait être amené à se prononcer peut-être à la fin de l'année.
On passe à la loi Covid

ALain Berset prend la parole. C'est une très bonne nouvelle pour tous ceux qui ont encore besoin de soutien. Les aides de la Confédération et des cantons pourront continuer au-delà de septembre car les difficultés ne seront pas terminées. C'est important que les aides économiques continuent, car si la crise sanitaire s'éloigne, les difficultés économiques subsistent, souligne-t-eil.
Plus de 13 miliards ont été versées en RHT et plus de 10 milliards ont été versés aux cas de rigueur. Les APG pour les indépendants arrivaient à terme fin juin, elles pourront aisi se poursuivre, dit-il.
Faut-il relancer les paiements directs?
Le président de la Confédération ne veut pas remettre tout le système en question, répond-il. Il faut une évolution claire, pas une réovolution.l
On passe aux questions sur les textes sur les pesticides
COmment calmer le jeu ces prochaines années alors qu'il y a eu des menaces de mort, demande un journaliste.
Le résultat est clair, dit Parmelin. Nous allons faire en sorte de tenir nos engagements pris. Les agriculteurs le savent et vont aller de l'avant, en prenant compte des voeux de la population.J'espère renouer le dialogue entre les différents milieux afin de panser certaines blessures.
La conférence de presse commence

C'est Guy Parmelin qui se lance en premier. Il rappelle les résultats qui confortent la voie du COnseil fédéral dans sa politique agricole. La campagne a été très émotionnelle et engagée, souligne-t-il.
La population a suivi le le COnseil fédéral. C'est un choix de la raison et du pragmatisme, selon lui. Mais un fossé s'installe entre les grandes villes et la campagne, reconnaît le Vaudois. Il est donc nécessaire de renforcer les liens et la compréhension est indispensable, dit-il.
Il rappelle les mesures prises fin avril en faveur d'une eau propre par la COnfédération. Ce n'était pas qu'un argument de campagne, assure-t-il. Depuis longtemps, l'agriculture se retrouve face à une stratégie qui ne va plus simplement de la fourche à la fourchette, mais aussi de la fourchette à la fourche, dit le Vaudois. Il est donc important de rétablir la confiance, martèle-t-il.
Le Conseil fédéral doit s'exprimer à 18h15
Le COnseil fédéral commentera d'abord les deux initiatives anti-pesticides puis la loi sur le Covid. Viendront ensuite la loi sur le CO₂ et celle sur le terrorisme.
Quatre conseillers fédéraux seront présents: Guy Parmelin, Alain Berset, Simonetta Sommaruga et Karin Keller-Sutter.
Ensemble à Gauche: la loi CO2 «visait la population»
Ensemble à Gauche salue le rejet de la loi CO₂ qui, selon la formation politique, «visait la population, multipliant les taxes». «Alors que la place financière suisse pollue 22 fois plus que la population, elle laissait les banques tranquilles, écrit Ensemble à Gauche dans un communiqué. Il faut dès à présent reprendre les travaux et rédiger une loi qui propose des solutions collectives et des mesures fortes afin de lutter véritablement contre le dérèglement climatique. Il est trop tard pour être pessimiste.»
Loi sur le CO2: l'ACS est «enchanté»
Par voie de communiqué, l'Automobile Club de Suisse (ACS) se dit «enchanté que le peuple suisse ait rejeté la loi ratée sur le CO2». «Nous avons ainsi obtenu la chance d’apporter une vraie contribution à un climat sain par l’innovation et la recherche», affirme Thomas Hurter, président central de l'ASC. L'Automobile Club s'était engagé contre la loi depuis le début.
Prométerre: «La victoire du bon sens et de la confiance»
Prométerre se dit «extrêmement satisfaite» du double non aux initiatives phytos. «Ce n’est pas la victoire des pesticides, mais celle du bon sens et de la confiance. Ce double rejet va permettre à l’agriculture suisse de poursuivre son travail de mutation dans le sens de la durabilité. C’est une démarche entamée il y a une génération et qui doit continuer dans les années à venir», affirme Claude Baehler, président de l’association vaudoise de promotion des métiers de la terre, dans un communiqué.
Greenpeace: «Un revers amer et risqué pour la Suisse»
Greenpeace se dit «très déçue et préoccupée» par le rejet de la loi sur le CO2, qu'elle qualifie de «revers amer et risqué pour la Suisse». «Avec l'augmentation de la chaleur et des phénomènes météorologiques extrêmes, ainsi que les pénuries d'eau, l’approvisionnement alimentaire est menacé, écrit l'organisation dans un communiqué. Cela devrait plus inquiéter les Suisses que la hausse du prix de l’essence. La protection de l'environnement a un coût. Ce qui est normal, car nous en bénéficions tous à long terme. Plus on attend, plus c'est cher.»
La loi sur le CO₂ est rejetée à 51,6%
Pesticides: Economiesuisse salue le double non
Economiesuisse, qui avait soutenu la campagne du non, salue le double rejet des initiatives sur les pesticides et l'eau potable. «L'interdiction du recours aux pesticides dans le pays et le contrôle que tous les produits importés soient également produits sans pesticides auraient posé de grands problèmes à la Suisse et auraient entraîné une forte hausse des prix des denrées alimentaires», estime la faîtière dans un communiqué.
En revanche, le rejet de la loi sur le CO₂ déçoit Economiesuisse. «La décision prise dans les urnes place la Suisse face à des défis majeurs sur le plan international. Elle complique en effet le respect des engagements pris par la Suisse dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat. Nous avons désormais besoin d’un cadre libéral et durable qui renforce l’attractivité de la place économique helvétique», écrit-elle.