SkiSur la neige artificielle, plus dure est la chute
Les conditions du début de la saison sont un challenge pour les skieurs. Le manteau neigeux mince et dur est dangereux.
- par
- Pauline Rumpf

Faute daffluence, les accidents ne sont pas plus nombreux, mais potentiellement plus graves. (Photo d'illustration)
Nombreux sont les amateurs de poudre qui ont renoncé à se rendre sur les pistes ce début de saison, faute de neige en suffisance. Pour les courageux qui ont chaussé les skis, le résultat n'a pas toujours été heureux.
En Haute-Savoie, par exemple, le dernier week-end de l'année 2018 a connu un bilan dramatique: 2 morts, dont un Genevois, et 15 blessés. A titre de comparaison, l'hiver dernier, un seul décès avait été recensé sur toute la saison. Cause probable de cette augmentation: manteau neigeux trop faible et trop gelé, indique la Préfecture, qui a appellé à la vigilance en montagne.
Neige artificielle plus compacte
La neige artificielle, largement utilisée dans les stations, rend par ailleurs la pratique des sports d'hiver potentiellement plus dangereuse. «C'est physique, explique Nicolas Kessler, porte-parole du Bureau de prévention des accidents (BPA). Les cristaux issus de canons sont plus petits, et créent donc une neige plus compacte et plus dure.» Résultat, on a tendance à dévaler les pentes plus vite, avec pour conséquence une chute plus violente, et un amortissement moindre du corps sur le sol.
Autre raison: «Les couloirs de neige sont moins larges et moins épais», poursuit Nicolas Kessler. En cas de perte de maîtrise, tomber hors de la piste peut donc rapidement signifier atterrir dans les cailloux, qui sont beaucoup plus proches de la surface, et donc plus dangereux.
Pas plus d'accidents
Toutefois, ces risques ne signifient pas nécessairement une hausse des accidents. En effet, avec moins de gens sur les pistes, ni la Rega ni la Police valaisanne ne font état d'une telle tendance.
Connaissez-vous les règles de circulation?
Comme sur la route, des règles de circulation existent, rappelle la Police valaisanne. En cas de plainte, après une collision par exemple, elles seront prises en compte par la justice. On y trouve la maîtrise de sa vitesse selon ses capacités et son environnement; la priorité pour le skieur en aval; l'obligation de regarder avant de s'engager ou de dépasser; l'arrêt en zone visible; l'obligation pour les piétons de rester au bord de la piste; ou le devoir de prêter secours en cas d'accident.