L’année 2022 du sportSur terre, dans l’eau, en forêt ou sur route: les Suisses au top!
Les sportifs au passeport à croix blanche ont fait vibrer le pays en athlétisme et en natation. Mais pas seulement! Voici la dernière rétrospective de l’année.
- par
- Robin Carrel

Mujinga Kambundji a eu plein d’occasions de fêter en 2022.
Il y a eu le foot, le hockey, les JO, le ski, le tennis… Pour terminer en beauté cette année remplie de sport, voici une rapide sélection de ceux qu’on a gardés pour le dessert. Car les athlètes et les nageurs suisses ont brillé en 2022! Et au milieu de tout ça, on a aussi passé en revue nos principaux coups de cœur de l’année, en vrac.
Athlétisme: la Suisse brillante
Vous trouverez peut-être ça normal, mais moi, j’ai de la peine à m’y faire. Il y a tellement de Suisses qui brillent dorénavant en athlétisme! Et ce n’est pas qu’un Helvète qui réalise un exploit tous les dix ans, non. C’est désormais régulièrement que des athlètes au passeport à croix blanche s’invitent sur des podiums de grandes compétitions internationales dans le sport olympique No 1. D’abord, il y a eu Loïc Gasch. Le Vaudois a remporté la médaille d’argent des Mondiaux en salle de Belgrade en mars dernier, avec un saut à 2,31 mètres, à 2 centimètres de son record personnel et de Suisse réalisé lors de l’Athletissima précédent. Déjà là, on touchait au dingue.
Et puis il y a la saison de Mujinga Kambundji… La Bernoise a réalisé une année folle, tout simplement. Celle qui était devenue, en 2019, à Doha, la deuxième Suissesse de l’histoire à décrocher une médaille mondiale – après Anita Weyermann sur 1500 mètres en 1997 – avait été sacrée championne du monde du 60 mètres en Serbie. Et là, ce n’était que l’échauffement. Car la Suissesse a, ensuite, remporté le titre européen du 200 mètres en août, à Munich, après avoir gagné l’argent (ou plutôt perdu l’or pour quelques millièmes) sur 100 mètres trois jours plus tôt. Elle avait aussi fini cinquième (100 mètres) et huitième (200 mètres) aux Mondiaux d’Eugene un mois avant. Et puis, pour garder la bonne bouche, sa sœur Ditaji a glané le bronze du 100 mètres haies en Allemagne…
Que dire également du «cas» Simon Ehammer? L’Appenzellois n’aura que 23 ans en février prochain, mais c’est déjà un cador. Car, en 2022, le bonhomme, c’est juste l’argent de l’heptathlon aux Mondiaux en salle, le bronze en longueur aux Mondiaux en extérieur et à nouveau l’argent au décathlon des Européens de Munich. Sans oublier l’exploit de Ricky Petrucciani en Allemagne… Le champion du monde junior tessinois a fini en argent sur 400 mètres dans le stade olympique. Et dire qu’il y a des JO dans un an et demi à Paris! On en salive d’avance.
Natation: la Suisse éclatante

Noè Ponti nous en a mis plein les yeux.
L’habituel sport No 2 des Jeux d’été n’est pas en reste côté exploits. Car les nageurs suisses ont été prolifiques. Bon, pas au niveau mondial, on s’entend. Parce que là, il faut être stratosphérique pour arracher des médailles à l’élite planétaire, et les Mondiaux de Budapest n’ont pas permis aux Helvètes de décrocher des métaux précieux. Mais aux Européens de Rome en août, en revanche, ça a été la fête, avec cinq médailles au compteur. Si, si, pour la Suisse.
Antonio Djakovic a particulièrement marqué les esprits avec deux deuxièmes places, sur 200 et sur 400 mètres nage libre. Noè Ponti a fait fort aussi, lui qui a fini en argent lors de la finale du 100 mètres papillon – il gagnera aussi deux médailles aux Mondiaux en petit bassin quelques mois plus tard, sur 50 et sur 200 mètres. Le plus fort reste sans doute le titre continental de Lisa Mamié sur le 200 mètres brasse. N’oublions pas non plus l’argent remporté par Michelle Heimberg au tremplin à 3 mètres… Fou!
VTT: Nino Schurter détonnant
Les Mondiaux de VTT, courus en août aux Gets, en France, juste de l’autre côté du Léman pour les Lausannois, ont souri aux Suisses. Il y a eu tellement de médailles que les énumérer reviendrait à s’attaquer à la lecture du bottin. En tout, il y a eu treize médailles helvétiques! Mais le moment d’histoire qu’a vécu le public haut-savoyard et qui restera dans les mémoires est sans conteste la victoire de Nino Schurter lors de la «vraie» course des élites du dimanche. Le Grison de 36 ans a donné une leçon aux jeunes aux dents longues et l’a emporté devant l’Espagnol David Valero Serrano. Son dixième titre mondial. Tout est dit? Non, car la semaine d’après, il remportait pour la huitième fois la Coupe du monde de la spécialité. Bravo et merci!
Cyclisme: des Suisses gagnants
Des victoires, quelques titres, des places d’honneur, du boulot pour les leaders… Les cyclistes suisses ont été en vue lors de la saison 2022 du World Tour. Vous pensiez, par exemple, que Stefan Küng avait passé une mauvaise année, lui, le vice-champion du monde et d’Europe du contre-la-montre? Son succès en fin d’exercice sur le Chrono des Nations, sa troisième place au GP E3, son cinquième rang du Tour des Flandres, son huitième rang sur l’Amstel et sa place sur le podium de Paris-Roubaix disent le contraire.
Marc Hirschi, de retour de blessure et souvent à la planche pour Tadej Pogacar, a gagné Per Sempre Alfredo en mars, le Grand Prix du canton d’Argovie en juin et le Tour de Toscane en septembre. Gino Mäder, lui, a terminé sur le podium (2e) du Tour de Romandie. De son côté, Stefan Bissegger a fêté un superbe titre européen à la mi-août à Munich, un titre mondial de relais mixte (avec Küng), un succès lors du chrono du Tour des Émirats arabes unis en début de saison et une prometteuse 21e place à Paris-Roubaix.
Et puis, comment oublier le Tour de France à l’heure de conter l’année 2022? Les deux jours passés par la Grande Boucle sur le territoire suisse ont noirci le bord des routes. La ville de Lausanne a eu, en prime, un magnifique vainqueur en la personne de Wout van Aert, avant la balade magnifique dans les Alpes vaudoises le lendemain. On en redemande, et les potentiels organisateurs d’étapes en Suisse romande aussi! La plus grande course du monde a aussi couronné une coureuse d’exception lors de sa première version féminine quelques semaines plus tard. Marlen Reusser a en effet remporté une étape en costaude, au terme d’un baroud qui a fait honneur au cyclisme suisse. Mérité!