SuisseTaxes administratives: Genève le moins cher
En plus des impôts, les Suisses doivent payer des émoluments à leur canton et commune pour leurs services. Une enquête a établi un classement des cantons les plus gourmands.
- par
- Christine Talos

Chaque Suisse paie en moyenne 1000 francs d'émoluments par an aux services publics.
Il n'y a pas que les impôts que les Suisses doivent verser à leur canton et leur commune. Il y a également des taxes et des émoluments à payer. Et il en existe des milliers dans notre pays. Leurs tarifs varient en outre énormément d'un canton à l'autre. L'émission de la RTS «TTC», en collaboration avec le magazine Bilan, s'est penchée sur ce que l'on verse chaque année à ce titre. Verdict: chaque Suisse s'acquitte en moyenne de 1000 francs de taxes. Des taxes qui recouvrent les frais des offices de circulation routière, des questions juridiques, l'approvisionnement en eau, le traitement des eaux usées ou encore la gestion des déchets.
Genève au top
Selon l'enquête, qui cite le dernier rapport de la Confédération sur ce sujet, ces taxes couvraient en 2014 en moyenne 76% des coûts enregistrés par les cantons et communes au niveau suisse. La palme du canton le moins «gourmand» revient à Genève. C'est en effet au bout du Léman que l'on réclame le moins d'argent pour financer les tâches administratives. Les taxes exigées y représentent seulement 33% des coûts effectifs.
A l'inverse, pour la Suisse romande, c'est le canton de Fribourg qui est le plus cher, puisqu'il réclame 92% du coût réel de ces frais, juste devant le Jura (91%). Les deux cantons ne sont devancés que par Soleure qui fait payer 93% des frais effectifs de ses tâches administratives. Le Valais arrive en 9e position (81%), Vaud est 13e (79%), Neuchâtel est 15e (78%) et Berne 19e (73%).

Des taxes qui augmentent
Ces taxes, introduites dans les années 90 sur le principe du pollueur-payeur, ont en outre tendance à prendre l'ascenseur. Alors qu'elles sont d'environ 1000 francs depuis les années 2000, elles se montaient au début à 800 francs en moyenne. Et ces hausses, plus discrètes qu'une augmentation des impôts, commencent à fâcher.
En effet, le surveillant des prix de la Confédération, Stefan Meierhans, reçoit toujours plus de plaintes, tant de privés que d'entreprises. Il a confié à l'émission qu'il n'excluait pas des abus, même si la législation interdit aux administrations de faire des bénéfices avec ces émoluments.