Services de messagerie : Telegram : le paradis des extrémistes n’est pas si sûr

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Services de messagerie Telegram : le paradis des extrémistes n’est pas si sûr

Extrême droite, négationnistes du Covid19, etc. - des groupes extrémistes de tous bords utilisent ce service de messagerie qui est aussi un réseau social sans censure et à la sécurité incertaine.

Beaucoup d’utilisateurs de WhatsApp, mécontents des nouvelles conditions d’utilisation, l’ont quitté pour Telegram. Or, ce service de messagerie est aussi un réseau social prisé par de nombreux groupes extrémistes, révèle aujourd’hui la «NZZ am Sonntag». A l’instar de «Junge Tat» (Jeune action), association d'extrême droite germano-suisse qui compte quelques 3800 abonnés sur Telegram. Mercredi dernier, la police cantonale zurichoise a d’ailleurs procédé à des perquisitions dans l’entourage de l’organisation, saisi des armes à feu et arrêté six hommes. Et bien d’autres extrémistes encore l’utilisent: islamistes, antisémites ou négationnistes du Covid-19 liés à l’extrême droite notamment. Le Service fédéral de renseignement constate d’ailleurs (sans nommer spécifiquement Telegram) que « les technologies de l’information et de la communication sont en augmentation et aussi toujours plus utilisées à des fins terroristes ».

L’avantage de Telegram pour ces sombres desseins : le service reste non censuré, car il s’est toujours soustrait à toute régulation étatique. L’intervention de particuliers, de l’Etat ou des autorités judiciaires est pratiquement impossible, car la messagerie n’a aucun interlocuteur connu à ce jour. Tout comme les demandes d’assistance judiciaire des pays occidentaux n’aboutissent guère, le siège social du service se trouvant à Dubaï. Enfin, il n’est pas sûr que les données des millions de personnes qui viennent de passer à Telegram soient véritablement mieux protégées que chez WhatsApp, avertissent les interlocuteurs de la «NZZ».

(ewe)

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