«Des millions d’économies»: Tests rapides ou PCR? La question pourrait aussi être financière

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«Des millions d’économies»Tests rapides ou PCR? La question pourrait aussi être financière

Les tests antigéniques, meilleur marché, sont moins utilisés que les PCR. L’inversion de cette tendance aurait des avantages économiques.

Les tests rapides sont également moins coûteux.

Les tests rapides sont également moins coûteux.

20min/Marco Zangger

Au départ, la question ne se posait pas: les pays ne disposaient que des tests PCR pour détecter le SARS-CoV-2 chez les personnes dépistées, qui obtenaient leur résultat dans les 24 à 48 heures après analyse en labo. Depuis, les tests antigéniques sont arrivés et, bien que moins sensibles, ils donnent des résultats probants en une vingtaine de minutes. Mais ils ont un autre avantage: leur coût.

Comme l’estime Valérie D’Acremont, infectiologue à Unisanté, dans «Le Matin Dimanche», «nous pourrions économiser plusieurs millions de francs» en changeant de stratégie de dépistage. Un test rapide coûte, grosso modo, 50 francs de moins qu’un PCR. Le journal dominical prend pour exemple le 15 janvier. Ce jour-là, 6840 tests rapides ont été réalisés, contre 16’021 tests PCR. En inversant ces nombres, la Suisse aurait économisé 520’000 fr. sur la seule journée. Depuis le 8 janvier jusqu’à vendredi, les totaux sont de 222’314 tests PCR et seulement 83’841 tests rapides, comme l’indiquent les chiffres de l’OFSP.

Ni Valérie D’Acremont ni l’OFSP ne veulent pour autant enterrer les PCR. Ceux-ci détectent le virus même lorsqu’il n’est presque plus actif, contrairement aux tests antigéniques, qui détectent surtout les personnes qui sont encore susceptibles d’être contagieuses. Les PCR sont indiqués notamment en milieu hospitalier, par exemple chez des patients qui requièrent un suivi spécifique pour les complications liées à la maladie. La tendance, néanmoins, est à l’augmentation de l’utilisation des tests rapides.

(ywe)

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