FauneUne louve abattue en France était doublement protégée en Suisse
La louve tuée à Longevilles-Mont-d’Or (F) dans le cadre d’un «tir de défense» était la femelle «alpha» de la meute du Risoud, dans le massif du Jura.
Deux loups pris par un piège photographique dans le Risoud, en 2022.
Une louve a été abattue le 20 septembre dernier à Longevilles-Mont-d’Or (F) par deux lieutenants-louvetiers dans le cadre d’un «tir de défense». On sait désormais qu’il s’agissait de la femelle «alpha» de la meute du Risoud, se trouvant à la frontière française, relate «24Heures».
Munis d’une autorisation préfectorale, les deux hommes appliquaient légitimement la stratégie française autorisant le tir de loups revenant sur le lieu d’une attaque. Mais, en Suisse, cette louve était doublement protégée. En effet, le Plan loup de la Confédération n’autorise le tir de loups parents que dans des cas exceptionnels. Ensuite, l’ordonnance de la loi sur la chasse n’évoque le «tir éventuel» d’un parent qu’entre novembre et janvier, lorsque les louveteaux gagnent en autonomie, rappelle le quotidien.
Au final, la question que tout le monde se pose: cet abattage aura-t-il des conséquences diplomatiques? Pour l’heure, les réponses claires manquent du côté de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Le Canton de Vaud estime, de son côté, qu’il est «trop tôt pour détailler les échanges à venir avec les autorités françaises au sujet de la gestion de l’espèce dans le massif jurassien».