IranTirs de missiles dénoncés par quatre Etats à l'ONU
Washington, Londres, Berlin et Paris estiment qu'il s'agit d'une violation des résolutions de l'ONU.

Un missile Qadr lancé le 9 mars 2016 par l'Iran (agence officielle).
Washington, Londres, Berlin et Paris affirment que les récents tirs de missiles balistiques iraniens contreviennent aux résolutions de l'ONU.
Les quatre pays invitent le Conseil de sécurité à se saisir de cette violation, dans une lettre commune.
Les Etats ont adressé cette lettre, datée de lundi, à l'ambassadeur espagnol Roman Oyarzun Marchesi, qui pilote ce dossier au sein du Conseil. Ces mêmes pays ont conclu avec Téhéran un accord historique sur le nucléaire en juillet 2015.
L'Iran conteste
Selon la lettre dont l'AFP a eu copie, ils considèrent que les tirs de missiles «étaient provocateurs et déstabilisateurs et qu'ils ont été menés au mépris de la résolution 2231 de 2015».
Cette résolution a repris les dispositions de l'accord nucléaire. Elle a entériné la levée de la plupart des sanctions internationales contre Téhéran mais a maintenu l'interdiction faite à l'Iran de tirer des missiles balistiques capables d'emporter des ogives atomiques.
Or, souligne la lettre, les deux types de missiles tirés en mars (le Shahab-3 et le Qiam-1) «sont de par leur conception capables de transporter des armes nucléaires». L'Iran conteste cette interprétation et affirme que ces missiles ne sont pas concernés par la résolution de l'ONU.
Réunion vendredi
Les quatre pays demandent que le Conseil se réunisse «en format 2231», c'est-à-dire selon une procédure adoptée pour continuer à surveiller les activités militaires iraniennes depuis que l'ancien Comité des sanctions a été supprimé.
Cette réunion devrait se tenir vendredi, ont indiqué des diplomates.
Ils ne s'attendent cependant pas à des décisions étant donné le refus obstiné de la Russie d'envisager de nouvelles sanctions contre l'Iran. «Le but est d'envoyer un signal aux Iraniens que nous restons vigilants», a expliqué un diplomate.
Une précédente réunion du Conseil à huis clos sur ce dossier le 14 mars n'avait débouché sur aucune position commune. (nxp/ats)